Sakassou- Dans le cadre du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive (PNLMTN-CP), le ministère de la santé, de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle a entamé dimanche 03 octobre 2021 à Sakassou une campagne de traitement de masse de la filariose lymphatique et de l'onchocercose qui se poursuivra jusqu’au 07 octobre.
Cette campagne de prévention de masse, qui prendra fin le 07 octobre 2021, a pour cible les personnes de cinq ans et plus. Sous la supervision du district sanitaire, des équipes d'agents de santé font du porte-à-porte dans les quartiers de la ville de Sakassou ainsi que dans les villages pour procéder à la distribution gratuite d'un comprimé d’ivermectine destiné à lutter contre les deux maladies que sont la filariose lymphatique communément appelée éléphantiasis et l'onchocercose ou cécité des rivières.
A l’ouverture de cette campagne sanitaire, le du département de Sakassou, Bonaventure Tiégbé, n’a pas manqué d’inviter toutes les leaders d’opinion, notamment, les chefs de villages et de quartiers ainsi que les leaders d’associations de femmes et de jeunes, à s'impliquer dans la mobilisation des populations pour sa réussite totale.
Cet appel à la mobilisation de l’administrateur civile fait suite aux difficultés rencontrées par les agents de santé dans le suivi correct des personnes déjà atteintes de ces deux maladies en raison des pesanteurs culturelles ou sociologiques comme le déplore l’infirmier Bomisso Déto en service au district sanitaire.
« De nombreux patients souffrant de la cécité des rivières ou de l'éléphantiasis ont déjà été recensés, par aire sanitaire, dans tout le département de Sakassou, mais pour des raisons de croyances, leur suivi médical n'a pu aboutir », a-t-il déploré.
Bomisso Déto a aussi relevé le caractère maléfique qui colle à la peau de ces deux maladies et qui en font une maladie honteuse. « Dans les villages, être aveugle ou souffrir de l'éléphantiasis est une honte pour les familles dans la mesure où ces maladies sont considérées comme résultant de malédictions », a fait remarquer l’agent de santé.
tni/rkk
