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Économie Publié le samedi 9 octobre 2021 | Fraternité Matin

Secteur digital / Gertrude KONE DOUYERE : « Les Etats doivent oser le numérique »

© Fraternité Matin Par DR
Gertrude Koné Kouassi, directeur exécutif de l’Union des entreprises de téléphonie de Côte d’Ivoire (UNETEL)

La présidente de la Commission Economie Numérique et Entreprise Digitale (CENED) de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI), a fait cette exhortation, au cours d’une rencontre avec la presse. 


Le digital, de par son rôle transversal, est au cœur de la dynamique de transformation des économies et des sociétés humaines. Désormais incontournable, il met, en lien tous les secteurs d’activités (éducation, agriculture, justice etc.) et permet d’optimiser les performances des administrations et des entreprises. Lors de sa rencontre avec la presse, le 29 septembre, à la Maison de l’Entreprise, la présidente de la Commission Economie Numérique et Entreprise Digitale (CENED) du Patronat Ivoirien a relevé le rôle capital du numérique dans la transformation structurelle de l’économie. « Autant la vie n’est, désormais, plus envisageable sans les technologies de l’information et de la communication (TIC), autant les entreprises et les organisations ne peuvent s’en passer pour améliorer leurs performances et leur efficacité, instaurer davantage de transparence dans leur gouvernance et une meilleure accessibilité à l’information. Ces développements laissent augurer de belles perspectives en matière de croissance du secteur des TIC et de création de nouveaux métiers liés au  numérique », a laissé entendre Gertrude KONE DOUYERE. D’ailleurs, selon la présidente, les participants à la 2e édition de l’African Digital Week, organisée, le 16 septembre, à l’Ile Boulay, par la CGECI via sa Commission de l’économie numérique, en partenariat avec l’UNETEL, le GOTIC et le club DSI, ont invité les Etats à repenser le développement avec le numérique. « Nous voulons dire aux Etats africains d’oser le numérique. Il faut repenser les stratégies de développement en intégrant le numérique au cœur de la réflexion. En d’autres termes, il est indispensable de changer de paradigme en se demandant comment le numérique peut changer l’efficacité et l’efficience en matière de productivité de chaque maillon de la chaîne de valeur dans les filières d’activités. Concernant le secteur privé qui très souvent est au-devant des changements dans nos économies, la transformation digitale doit s’opérer plus rapidement. Dans ce contexte comment faire pour que les changements opérés dans les manières de fonctionner du fait de la Covid-19 nous servent pour un développement harmonieux et durable tant au niveau régional, que de la Zlecaf ou sur le plan international », s’est interrogée Gertrude Koné Douyéré ; ajoutant que le Patronat Ivoirien met un point d’honneur sur la promotion de l’expertise et des savoir- faire locaux. « A la CGECI, nous faisons en sorte de rassembler dans une même commission, les professionnels des services numériques et des télécoms, et les experts en matière de gestion des systèmes d’information des secteurs public et privé afin que les acteurs des différents écosystèmes se connaissent, se découvrent et apprennent à travailler ensemble en toute confiance». Puis de poursuivre : « La deuxième édition de l’African Digital Week a mis en lumière les compétences, solutions et offres de services des entreprises de Côte d’Ivoire et d’autres pays invités, dans le cadre du networking, des rencontres B to B et de l’exposition ». Pour ce qui est du vaste programme de digitalisation des services publics de Côte d’Ivoire, la présidente a souligné que les entreprises du secteur privé accompagnent l’Etat en travaillant en synergie avec l’administration publique dans le cadre de partenariats développés avec des sociétés sous-tutelle de l’Etat, notamment la SNDI, l’ANSUT, le VITIB (zone franches des TIC et de la Biotechnologie de Grand Bassam), l’ESATIC, etc. « Le GOTIC par exemple regroupe des experts en cyber sécurité, en gestion de data center, en virtualisation, blockchain, ingénierie logicielle, formation IT... Ainsi, cette organisation intervient, aux côtés de la SNDI et de l’ANSUT sur les chantiers numériques de l’administration, dans le cadre de partenariats directs entre entreprises ou avec l’association. Également s’agissant de mise en place d’infrastructures et services télécoms, l’Etat fait automatiquement appel à l’UNETEL et ses membres que sont les opérateurs de télécommunications. Enfin, les acteurs de la CENED sont au cœur de toutes les réflexions menées par les pouvoirs publics relatives à la mise en place des meilleures pratiques et solutions optimales pour la numérisation de leurs entités.», a-t-elle indiqué. 


La Covid, une opportunité pour le secteur digital


A l’instar des autres entreprises, celles du secteur Télécoms/TIC  ont été impacté par les mesures-barrière et autres restrictions mises en places par le gouvernement. Cependant, force est de constater que la pandémie leur a permis d’optimiser leur fonctionnement et d’améliorer leurs plateaux techniques. De l’avis de Gertrude Koné Douyéré, le commerce en ligne a par exemple connu un dynamisme certain, grâce à la Covid-19 ; ce qui a dans le même temps boosté l’activité de développement et d’hébergement de sites en ligne, de sécurisation des plateformes web, de gestion de communautés en ligne (community management), etc. 


Faisant le bilan de la 2e édition de l’African Digital Week, elle a relevé que les contraintes sanitaires n’ont pas empêché la participation de nombreuses entreprises ; « L’intérêt a été manifeste de par le nombre de participants en présentiel et en ligne. Il y avait une forte présence des représentants des secteurs privé et public (environ 300 participants physiques là où on en attendait 150). Également la présence en ligne a été remarquable avec pour le premier jour, près de 700 connexions simultanées. Cet engouement n’a pas faibli le second jour ; nous avons eu des participants en ligne aussi bien en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Preuve que la thématique choisie, savoir « L’Afrique augmentée », était d’importance pour tous.  « Penser à une Afrique augmentée, c’est réfléchir aux moyens, outils et process à mettre en œuvre, aux synergies à créer afin de permettre à l’Afrique de se réinventer pour une croissance durable». Il s’agit plus particulièrement de faire fructifier les avantages acquis en matière de résilience des entreprises et économies africaines à la faveur de la pandémie COVID-19 pour poursuivre, voire accélérer le processus de transformation des économies africaines dans le cadre d’une croissance inclusive et durable.», a-t-elle déclaré.

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