Des directrices régionales, des cheffes de services, des présidentes d’association, d’organisations non gouvernementales (ONG), des commerçantes, des élèves, etc, ont pris part, mercredi 1er décembre 2021, du centre-ville de Dabou à la préfecture, à une marche de protestation contre les violences à l’égard des femmes.
Cette marche, marquée par la célébration de la journée internationale de lutte contre le Sida, a été l’occasion pour la directrice régionale de la commission des droits de l’homme (CRDH), Ablo Yapo, de lire au nom des femmes, une motion de soutien contre les violences qui leurs sont faites.
Il ressort de sa présentation, un sombre tableau des violences à l’égard des femmes. Citant des données du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, 4431 cas de violences ont été enregistrés dans notre pays en 2020, contre 2522 en 2018.
Ces données ajoutées au 416 cas de féminicides enregistrés en 2020, selon l’ONG citoyen pour la promotion des droits des enfants, des femmes, et des minorités, préoccupent l’ensemble des décideurs, des structures de défense des droits de l’homme et de promotion de la femme, a déclaré la directrice régionale Des droits de l’homme.
En conséquence, elle a invité le préfet de région a réaffirmé son engagement dans la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et décidé d’intensifier les actions de promotion des évènements en lien avec cette thématique par des expositions, des débats des colloques, et ce, dans les l’administration, les lieux publics, les écoles, crèches ou dans tous les lieux de grands passages de la région.
Ces actions, a précisé Mme Ablo, pourront prendre plusieurs formes, notamment les campagnes de sensibilisation sur la question, le renforcement de la visibilité de toute initiative mise en place au niveau local, les appuis techniques divers, le renforcement des capacités des agents de l’administration public sur l’application des textes relatifs aux droits de la femme, et une synergie d’actions envers les acteurs publics de la région.
A savoir la justice, la police, la gendarmerie, les ONG, les leaders communautaires, les leaders d’opinions etc. Et enfin l’élaboration d’un plan global de lutte contre les violences faites aux femmes en collaboration avec les autorités de la région et les associations actives dans ce domaine.
Présent pour réceptionner la motion, le secrétaire général de préfecture, Faustin Lialy Zogoury, a promis transmettre fidèlement les attentes des femmes, mais aussi contribuer à faire de la sensibilisation pour une réduction drastique du taux des violences faites aux femmes.
(AIP)
bec/fmo