Abidjan, Un rapport d’études croisées entre les femmes africaines et leurs coiffeuses, effectuée par la Bluemind Foundation, dans le cadre de son programme signature Heal by Hair, dévoile l’importance des salons de coiffure dans la santé mentale des femmes.
Cette étude menée auprès de 714 femmes et 148 coiffeuses dans sept pays d’Afrique francophone (Togo, Cameroun, Côte d’ivoire, Bénin, Mali, Sénégal et Guinée) et auprès de la diaspora en France, indique que « des coiffeuses secouristes en santé mentale seraient un facteur de mise en confiance pour les femmes africaines ».
Les enquêtes de terrain nous apprennent ainsi que plus de six femmes sur dix feraient davantage confiance à une coiffeuse secouriste en santé mentale et 91% de coiffeuses sont prêtes à être formées, selon un communiqué transmis mardi 7 décembre 2021, à l’AIP.
Pour la fondatrice et présidente de la Bluemind Fondation, Marie-Alix de Putter, tout le monde devrait avoir accès à des soins de santé mentale de qualité. Mais, pour 66 millions de femmes en Afrique, ce n'est pas le cas. « Nous sommes déterminées à changer cela en co-construisant des solutions innovantes avec les premières personnes concernées », a-t-elle signifié.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 66 millions de femmes souffrent de dépression et de troubles anxieux en Afrique et 85 % d’entre elles n'ont pas accès à un traitement. En effet, seul un pays africain sur cinq, a une politique de santé mentale et la plupart consacre moins de 1 % de leur budget de santé au traitement des troubles mentaux.
Ainsi, dans des sociétés où la santé mentale est tabou, le personnel soignant insuffisant et les ressources limitées, l’importance de trouver des solutions contextualisées apparait comme une impérieuse nécessité, souligne le rapport publié en novembre 2021.
(AIP)
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