Le Collectif des docteurs non recrutés à la Fonction publique décide de reprendre la rue, le 22 décembre 2021 à travers une manifestation au Plateau devant le palais présidentiel. Au cours de cette manifestation, les docteurs non recrutés prévoient une marche couplée d’une grève de la faim. Et ce jusqu’à la signature du décret portant leur recrutement à la Fonction publique. Au cours de la conférence de presse qu’ils ont tenue le samedi 11 décembre à Yopougon, Olivier Dally, porte-parole du Collectif des docteurs non recrutés à la Fonction publique, indique que les promesses à eux faites par le ministre n’ont pas été honorées. Et pour crier leur indignation, ils ont décidé de reprendre la rue. « On va aller marcher dans la discipline. Tant que le décret n’est pas signé, nous ne rentrerons pas à la maison. Nous devons reprendre la lutte tout en restant à la table de négociation. Le 22 décembre, on va aller remettre nos doléances au président de République. L’amusement est terminé, il s’agit de nos vies » prévient Olivier Dally.
Le 3 novembre dernier, le collectif avait manifesté au Plateau pour dénoncer leurs conditions, plusieurs parmi eux avaient été mis aux arrêts avant d’être relaxés. Ils estiment, pour cette fois, que c’est en manifestant qu’ils auront gain de cause. Cette sortie, selon le porte-parole des docteurs non recrutés, s’explique par le fait que face aux sénateurs, leur ministre de tutelle a tenté de leur coller une étiquette qui n’est pas la leur. ‘’Nous allons prouver à Diawara qu’il se trompe en remettant en cause l’enseignement de ses pairs quand il nous traite d’incompétents. Pour lui prouver à la fois que nous n’avons pas été formés à l’entrepreneuriat, mais à d’autres choses, notamment la recherche ; par cette capacité de faire des recherches, nous exposerons, avec preuves tangibles, la forfaiture des résultats du dernier recrutement’’ ont-ils promis. Aussi mettent-ils en doute les arguments de masse salariale et d’exigence budgétaire présentée par le ministre Adama Diawara qui, selon eux, ne tiennent pas la route pour refuser leur insertion professionnelle par la prise de ce décret. Pour rappel, face aux sénateurs de la Commission des affaires financières, le vendredi 3 décembre dernier, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a eu à s’expliquer sur la situation des 3000 docteurs non recrutés qui défraie la chronique ces dernières semaines.
JEAN PRISCA