Abidjan, Le Comité des pêches du centre-ouest du Golfe de Guinée (CPCO) a décidé de renforcer le dispositif de surveillance dans ses zones maritimes pour lutter contre la pêche illicite et non déclarée, au terme de la 13ème session de sa conférence annuelle qui s’est déroulée du mercredi 15 au vendredi 17 décembre 2021 à Abidjan.
Lors de cette conférence, initiée en collaboration avec le ministère des Ressources animales et halieutiques, le commissaire à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), chargé de l’agriculture, environnement et ressources en eau, Sékou Sangaré a indiqué que les six pays membres du CPCO disposeront d’appareils de digitalisation pour “traquer sans répit” les bandits.
Il a indiqué que les ministres ont également décidé d’impliquer les artisans dans cette lutte, car a-t-il ajouté, la pêche illicite détruit de nombreux emplois et réduit les revenus des pécheurs artisanaux, causant également beaucoup de dégâts au niveau des ressources naturelles comme les poissons qui peuvent être durablement gérés et satisfaire le marché.
Pour M. Sangaré, l’une des options à la lutte contre ce fléau est le développement de l’aquaculture et la pisciculture le long du littoral et sur le continent “de façon à ce que les associations de femmes et de jeunes puissent être formées à la bonne pratique du métier de la pêche”.
Celui-ci est revenu sur l’adoption par la CEDEAO de la stratégie de développement durable de la pêche et de l’aquaculture et de l’employabilité des jeunes en Afrique de l’ouest, en vue de réduire les activités de la pêche illicite.
“Ceci nous donne la possibilité de mobiliser davantage les ressources auprès des pays membres du CPCO pour que les zones maritimes soient mieux surveillées”, a-t-il souligné.
La 13ème conférence du CPCO portait sur le thème « Utiliser une technologie innovante pour accroitre la surveillance d’une pêche sûre, équitable et légale ». Le Comité a pour mission, entre autres, de promouvoir la coopération en matière de pêche au niveau régional et d’appuyer la gestion durable des pêches. Il compte six membres dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Togo, le Bénin et le Libéria.
(AIP)
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