Abidjan- La sous- directrice générale et régionale pour l’Afrique de l’Organisation internationale de travail (OIT), Cynthia Samuel- Olonjuwon, a souligné l’urgence d’agir face à l’augmentation du travail des enfants en Afrique.
Selon les dernières estimations mondiales, un enfant sur cinq est victime de travail des enfants et 80 % travaillent dans le domaine de l’agriculture, par conséquent, il est urgent d’agir pour éliminer de travail des enfants d’ici 2025, a noté Cyntia Olonjuwon.
« Si des mesures urgentes ne sont pas prises, et rapidement, des millions d’enfants supplémentaires risques toujours d’être poussées vers le travail des enfants, en raison de la pandémie de Covid-19 », alerte-t-elle dans un communiqué transmis à l’AIP.
Ces enfants, selon le rapport, travaillent parfois, « plus de 12 heures par jours avec peu de nourriture et peu de temps pour se reposer ».
Les enfants, dans le secteur minier, travaillent souvent « près des sites miniers, dans des camps de fortune, où ils sont exposés à des produits chimiques toxiques, à des conditions insalubres et à des maladies" soutient le rapport.
Pour le directeur général de l’OIT, Guy Ryder « Rien ne justifie le travail des enfants au 21ème siècle », ajoutant que cela est une violation des droits des enfants notamment, le droit de jouer, d’aller à ‘école, le droit à la santé , selon les conventions N°138 et 182 de l’OIT.
Le rapport "Travail des enfants : Estimations mondiales 2020, tendances et le chemin à suivre", un rapport publié par l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Unicef, signale que "40 millions de fille et 52 millions de garçons ont été victimes du travail des enfants sur le continent africain en début de l’année 2020 soit une augmentation de 20 millions d’enfants au cours des dernière années et plus de 80 % travaillent dans l’agriculture."
Les raisons de ce taux élevé en Afrique sont notamment la pauvreté, les inégalités, la croissance rapide de sa population africaine.
On note également une fréquence du travail des enfants dans l’économie informelle à cause des faibles revenus et des emplois précaires des populations.
Les conflits dans les pays africains constituent aussi une des causes du travail des enfants, souligne-t-on.
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