Abidjan - Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a remis un chèque de 36.575.900 FCFA à titre d’indemnisation de plusieurs éleveurs sinistrés par l’épizootie de la fièvre hémorragique virale de lapin, lors d’une cérémonie organisée jeudi 23 décembre 2021, au centre antirabique vétérinaire de Cocody.
A cette manne financière s’ajoutent 150 lapins de reproduction d’une valeur de 30 millions FCFA. En effet, de 2016 à 2018, il y a eu trois épizooties de lapins. 2016 avec comme centre épidémique la zone de Korhogo avec des lapins sauvages, 2017 et 2018 avec des lapins domestiques un peu partout sur le territoire national. Ce sont au total 13.479 lapins qui sont morts, soit 79,11% de la production nationale.
« La cuniculture (l’élevage de lapins domestiques) en Côte d’Ivoire lutte grandement contre la pauvreté avec 1.500 emplois directs et 3.000 emplois indirects. Aussi, pour éviter une nouvelle épidémie, il y a un certain nombre de mesures strictes à respecter, à savoir, bien surveiller les signes anormaux chez vos lapins et respecter la vaccination qui doit se faire chaque huit mois ; nettoyer régulièrement les bâtiments et les matériaux, ne pas partager votre matériel, contrôler la circulation des personnes dans les enclos, etc », a recommandé le ministre Sidi Touré.
Au nom des bénéficiaires, Mamadou Soro, a exprimé sa reconnaissance. « Cela fait plus de 30 ans que je suis dans le domaine et toute ma grande famille vit à travers cela. C’était vraiment une catastrophe lorsque cette fièvre hémorragique a détruit toutes mes bêtes. Mais grâce à ce don, nous allons tous redémarrer de plus belle. Merci encore au MIRAH pour l’oreille attentive qu’elle a pour nous les éleveurs. Soyez rassurez, nous serons plus vigilants dans nos activités » s‘est-il réjoui.
Cette cérémonie a été aussi l’occasion pour le ministre de lancer la campagne de vaccination de 10.000 lapins à travers tout le territoire ivoirien. D’autres activités liées à la filière seront concomitamment organisées avec cette campagne, à savoir, les techniques d’abattage, le contrôle et le renforcement de la surveillance sanitaire, le renforcement biosécuritaire, les sensibilisations et les formations des éleveurs, etc.
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