Abidjan-Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev a accepté, mercredi 05 janvier 2022, la démissions du gouvernement dirigé par le Premier ministre Askar Mamin, en réponse aux manifestations qui ont agité une province riche en pétrole de ce pays d'Asie centrale, des troubles liés à une hausse des prix du gaz, rapportent les médias occidentaux citant un arrêté publié sur le site de la présidence du Kazakhstan.
Le vice-Premier ministre Alikhan Smailov assumera le rôle du Premier ministre par intérim jusqu'à la formation d'un nouveau cabinet, précise l'arrêté.
Le chef d'Etat du Kazakhstan avait décrété l'état d'urgence, à partir du 5 au 19 janvier 2022 de 23 h 00 à 7 h 00, dans la région pétrolifère de Mangystau et à Almaty, la capitale économique dans le Sud-Est du pays.
"Ne répondez pas aux provocations venant de l'étranger et de l'intérieur du pays. Ne répondez pas aux appels à prendre d'assaut les bâtiments officiels. C'est un crime pour lequel vous seriez punis", avait déclaré Kassym-Jomart Tokaïev qui gouverne le Kazakhstan depuis 2019.
La police avait utilisé, mardi, à Almaty, des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation contre la hausse des prix du gaz qui avait rassemblé plusieurs milliers de personnes, aux cris de "le vieil homme dehors!" et "démission du gouvernement!".
Mardi soir, les autorités avaient tenté de calmer la situation en concédant à une réduction du prix du Gaz naturel liquéfié (GNL), le fixant à 50 tenges (0,1 euro) le litre dans la région, contre 120 au début de l'année.
Le mouvement de colère a débuté dimanche 02 janvier 2022, après une hausse des prix du GNL, dans la ville de Janaozen, dans l'ouest de ce pays riche en ressources naturelles, avant de s'étendre à la grande ville régionale d'Aktau, sur les bords de la mer Caspienne.
sdaf/fmo