Abidjan- Le directeur de cabinet du ministère du Budget et du Portefeuille de l'État, Adama Sall, a exhorté jeudi 27 janvier 2022 la Direction générale des Impôts ( DGI) à atteindre un objectif de recettes de 5000 milliards francs CFA par an au regard des potentialités économiques de la Côte d'Ivoire.
Selon le directeur de cabinet qui s'exprimait au séminaire bilan 2021 de la DGI, le gap entre cet objectif de recettes et le niveau de mobilisation actuel des ressources intérieures étant encore important, certaines mesures doivent être prises.
Il s'agit d'abord du relèvement du taux de la pression fiscale du pays qui s'établit en 2021 à 12,4%, nettement en deçà de la norme de convergence communautaire de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'ouest (UEMOA) fixée à 20%.
"Ce taux relativement bas pose la problématique de l'accroissement de la capacité de mobilisation des recettes fiscales", a-t-il ajouté, soulignant que, selon des études, le taux de pression optimale de la Côte d'Ivoire se situe à 22% du PIB, vu les immenses potentialités du pays.
De plus, la DGI doit prendre des mesures structurelles fortes, notamment la poursuite de la transformation digitale de DGI, l'élargissement de l'assiette fiscale à travers l'accroissement de la population de contribuables, l'aménagement de l'assiette et taux de certains impôts, le renforcement de l'efficacité du contrôle fiscal.
"Je vous invite à sensibiliser davantage vos collaborateurs sur l'importance des enjeux et des défis du gouvernement pour lesquels, la DGI constitue un maillon essentiel", a indiqué Adama Sall.
La DGI a atteint une recette de 2819,8 milliards francs CFA en 2021, soit une hausse de 461,1 milliards francs CFA par rapport à 2020. Elle vise une mobilisation de ressources de 3107 milliards francs CFA pour 2022.
tad/fmo