Abidjan- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mardi 1er janvier 2022, les gouvernements à une meilleure gestion des déchets médicaux surtout dans le contexte de la Covid-19.
Cet appel a été lancé à travers la publication d’un nouveau rapport de l’Organisme, intitulé « L’analyse mondiale de l’OMS sur les déchets de soins de santé dans le contexte de la Covid-19 : état, impacts et recommandations », en raison de la sécurité des agents prestataires du secteur de la santé.
Ceux-ci se voient de plus en plus exposés à des risques liés à leur profession (blessures par piqûre d'aiguille, brûlures et micro-organismes pathogènes), du fait du sous équipement des établissements sanitaires, en termes de gestion des déchets de soins, auxquels s’ajoute la charge supplémentaire de la Covid-19.
Ce sont aujourd’hui 30% des centres de santé au niveau mondial et 60% de ceux des pays en voie de développement qui sont affectés par cette défaillance. Laquelle met à mal l’hygiène de vie des populations environnantes des décharges et des sites d'élimination des déchets mal gérés.
De l’avis de la directrice du département Environnement, Changement climatique et Santé à l'OMS, Dre Maria Neira, « un changement significatif à tous les niveaux, de l'échelle mondiale à l'étage de l'hôpital, dans la façon dont doit être géré le flux de déchets de soins de santé, est une condition de base pour des systèmes de soins de santé intelligents face au climat, ce à quoi de nombreux pays se sont engagés lors de la récente Conférence des Nations Unies sur le changement climatique ».
Pour résoudre le problème, l’OMS propose des solutions. A savoir, l'utilisation d'emballages écologiques, d'équipements de protection individuelle (EPI) sûrs et réutilisables, de matériaux recyclables ou biodégradables, l'investissement dans des technologies de traitement des déchets sans combustion, comme les autoclaves, la logistique pour soutenir le traitement centralisé et les investissements dans le secteur du recyclage afin de garantir que les matériaux, comme les plastiques, puissent avoir une seconde vie.
L’OMS encourage également des politiques et réglementations solides de la part des gouvernements, ainsi que des communications de changement de comportement et l’augmentation des budgets et des financements.
Selon la présidente du groupe de travail sur les déchets des soins de santé de l'International solid waste association (ISWA), Dre Anne Woolridge, il est de plus en plus évident que les investissements dans le domaine de la santé doivent tenir compte des implications environnementales et climatiques.
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