Le ministre des Transports, Amadou Koné, a exprimé son engagement à assainir le milieu des transports, le jeudi 10 février 2022, à l’occasion de la troisième édition du "Gouv’Talk", rendez-vous d’échanges en ligne, sur la page Facebook officielle du gouvernement.
"Gouv’Talk" est une initiative du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG).
« Nous continuerons de travailler pour assainir le secteur des transports, pour sauver des vies, faciliter la circulation de nos concitoyens, mais également contribuer davantage au rayonnement et au développement de notre pays », a déclaré Amadou Koné.
Le ministre des Transports a traité lors de ce direct plusieurs préoccupations des internautes. Il s’agit entre autres, des voies de recours des personnes impactées par le projet du Métro d’Abidjan, de la question de la vétusté des véhicules des transports en commun, de la réforme du permis de conduire, du transport lagunaire et ferroviaire, du projet de renouvellement du parc automobile. Il a également évoqué la stratégie de sécurité routière, les mesures prises à l’encontre des motos et tricycles, la question des plaques d’immatriculation et l’utilisation du gaz butane par certains véhicules.
En ce qui concerne les voies de recours des personnes impactées par le projet du Métro d’Abidjan, un projet structurant important, Amadou Koné a invité les quelques 700 ménages recensés restant sur les 9 000, qui n’ont pas encore signé leurs certificats d’indemnisation, à se rapprocher de la Société ivoirienne de Gestion du Patrimoine Ferroviaire (SIPF) au Plateau pour achever les négociations et entrer en possession des sommes qui leur sont dues.
Sur la question de la vétusté des véhicules des transports en commun, Amadou Koné a expliqué qu’il n’a jamais été question de sortir de la circulation les véhicules qui étaient déjà en circulation. « Il a plutôt été décidé de la limitation de l’âge des véhicules d’occasion importés en Côte d’Ivoire. Notamment, 5 ans pour les véhicules légers, 7 ans pour ceux de type minibus et 10 ans pour les camions », a-t-il précisé.
Se réjouissant de la bonne exécution de ladite réforme, le ministre des Transports a dit la nécessité pour le gouvernement d’aider les transporteurs à renouveler leur parc auto, « afin que les citoyens ivoiriens soient transportés dans de bonnes conditions ».
Il a noté avec beaucoup de satisfaction qu’en 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré, en termes d’immatriculation de véhicules, plus de véhicules neufs que de véhicules anciens. « Cela ne s’est pas produit depuis 1979 », a-t-il relaté.
S’agissant de l’inspection du permis de conduire par les gendarmes, Amadou Koné s’en est réjoui. « Les gendarmes font un travail remarquable. Les examens se font dans de meilleures conditions. Les candidats au permis de conduire attendent moins longtemps pour avoir leurs permis. Le permis n’est plus acheté », a-t-il affirmé. Non sans souligner la mise en place d’un dispositif qui renforce la crédibilité du permis de conduire en Côte d’Ivoire.
Il a également informé de la construction en cours d’un centre moderne d’examen pratique du permis de conduire.
Parlant du secteur ferroviaire, le ministre a annoncé que des études sont en train d’être faites pour la réhabilitation du rail qui relie Abidjan à Ouagadougou (Burkina Faso). « Nous travaillons pour qu’en plus de la marchandise, ce chemin de fer puisse permettre le transport de passagers et faire revivre un certain nombre de localités ».
Pour ce qui est du transport lagunaire, il a espéré d’ici à la fin de l’année prochaine, une nette amélioration du secteur.
Au sujet du renouvèlement du parc automobile, Amadou Koné a indiqué que le projet a permis de mettre, à ce jour, à la disposition des transporteurs, près de 2 000 véhicules en circulation.
Il s’est félicité de la stratégie de sécurité routière, mise en œuvre en septembre 2021. « Elle a permis de stopper l’accroissement du nombre d’accident. La campagne et la répression qui s’en est suivie a permis, à Abidjan, d’avoir 23% d’accident en moins et plus de 40% de décès en moins », a-t-il relevé.
Au sujet des motos et des tricycles, le ministre a dit avoir donné instructions à ses services de confisquer les motos de tous ceux qui roulent sans casques. Et d’ajouter qu’ils ont désormais l’obligation d’avoir des plaques d’immatriculation.
Le ministre des Transports a reconnu, grâce à la vidéoverbalisation, l’existence de plusieurs fausses plaques d’immatriculation. « Ce problème sera traité », a-t-il promis.
Il a également fait le constat de la lenteur dans la mise à disposition des plaques d’immatriculation par ceux qui sont chargés de les produire. Garantissant qu’à partir du mois de mars 2022, avec le système qui se met en place, l’usager va devoir patienter « 2 semaines au maximum » pour disposer de sa plaque d’immatriculation.
Le ministre a été catégorique quant à l’utilisation du gaz butane dans les véhicules. « Ce n’est pas autorisé dans notre pays. Après la sensibilisation, nous prévoyons la répression. Nous irons au démantèlement de toutes ces installations anarchiques qui rechargent ces véhicules en gaz butane », a-t-il martelé.