Abidjan - Des centaines de femmes issues de différents milieux sociaux, professionnels et politiques ont répondu à l'appel de Nassénéba Touré, mercredi 13 avril 2022, à l'occasion de la toute première édition de la rupture jeûne collective œcuménique initiée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant (MFFE), pour renforcer la cohésion entre les différentes obédiences et le vivre ensemble.
"La question du vivre ensemble est singulière à chaque communauté, territoire et pays. S’engager dans cette voix suppose d’aller bien au-delà du dialogue interreligieux pour poser plus largement la question de la justice sociale et de la reconnaissance citoyenne", a justifié "l'avocate des femmes", reconnaissante à toutes ses "soeurs" qui ont répondu massivement à son banquet organisé à la salle des fêtes de l'immeuble de la Caistab, à Abidjan Plateau, au moment où le carême chrétien catholique et le jeûne musulman se chevauchent.
"Dans un monde marqué par le relativisme, nous avons impérativement besoin d'un dialogue authentique entre les religions et entre les cultures, capable de nous aider à surmonter ensemble toutes les tensions, dans un esprit d’union sacrée, gage d’une paix sociale durable", a poursuivi Nassénéba Touré, devant des femmes représentatives de toutes les ethnies de Côte d’Ivoire, des confessions religieuses et des partis politiques.
Des femmes FDS et Nassénéba Touré
Entourée de la vice-présidente du Sénat, Sarra Sako Fatiga, de celles de l'Assemblée nationale, Amy Toungara, et de la Commission électorale indépendante (CEI), Salimata Porquet, ainsi que d'ambassadrices (Suisse, Turquie), d'épouses de diplomates acrrédités en Côte d'Ivoire, de représentantes des principaux partis politiques, de ministres, de sénatrices, de membres du CESEC, d'élues locales (députés, maires), de membres de la société civile, des forces de défense et de sécurité (FDS), de milieux confessionnels, elle a demandé à chacun(e) de formuler pour prière spéciale pour toutes les familles éprouvées par la maladie, les effets de la crise sanitaire de la COVID-19 et les conséquences des bouleversements climatiques, entre autres.
Cette activité a été marquée par une prière d'ouverture et une bénédiction finale dites tour à tour par un Imam et un Prêtre, de même que des enseignements sur "Le jeûne, moyen de cohésion sociale et de consolidation du dialogue interreligieux pour une Côte d’Ivoire Solidaire", prononcés par des représentantes des communautés catholique, évangélique et musulmane.
Des musulmanes autour de Nassénéba Touré
Au nom des femmes, Salimata Porquet a exprimé sa gratitude à Nassénéba Touré pour cette initiative inédite dans l'histoire de ce département ministériel. Selon les prévisions, ce chevauchement devrait être reconduit jusqu'en 2027 avec un pic en 2026 où les deux religions devraient commencer le jeûne et le carême le même jour, a-t-elle relevé, exaltant la "charité, l'amour et la foi", des vertus chères à Dieu.
(AIP)
cmas