Abidjan - Le responsable du programme « Agriter » de l’Organisation non gouvernementale (ONG) internationale (AGRISUD), Simon Baliteau plaide pour la création d’un cadre institutionnel marqué par une « forte » volonté des gouvernants pour l’adoption de l’agroécologie dans les pratiques agricoles, en vue d'une meilleure gestion et préservation des terres.
Selon M. Baliteau qui intervenait dans une interview à l’AIP, la transition agroécologique apporte des solutions aux exploitations agricoles et constitue une solution pour une agriculture durable respectueuse de la terre, surtout dans les zones où les terres cultivables se raréfient de plus en plus au profit des zones habitables.
« Il est nécessaire d’agir à la fois au plan politique, économique et socio-culturel, par une approche multi-acteurs et plurisectorielle », ajoute -t-il, insistant sur le fait que tout « part d’une volonté politique ».
Les pouvoirs politiques doivent prendre en considération les avantages de l’agroécologie, et œuvrer à sa promotion avec un accompagnement des acteurs du secteur agricole.
S’appuyant sur l’exemple du Sénégal où les autorités ont pris à cœur ce concept, il a fait remarquer que par les nouvelles technologies, les pratiques innovantes de l’agroécologie, des zones agricoles ont vu leurs productivités s’améliorer, avec une bonne gestion des terres, et une réduction voire un abandon de certains pesticides et herbicides.
L’organisation a ainsi mis en œuvre depuis un an, et ce, pour trois ans, un programme pour la promotion d’une agriculture péri-urbaine durable (PROFIT). La phase pilote de ce projet est déployée dans trois banlieues d’Abidjan en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD) et le District d'Abidjan.
Le projet vise le renforcement des compétences en agroécologie, renforcer les performances des unités de transformation du manioc en attiéké ( semoule de manioc), accompagner les exploitations agricoles dans la transition agroécologique, a expliqué la responsable pays d’AGRISUD, Camille Moulène.
tad/ask