Entreprendre : quelles opportunités pour l’étudiant ivoirien ? » c’est le thème d’une conférence publique, le jeudi dernier, à l’Université Félix Houphouët-Boigny. Le conférencier est le directeur général de l’Institut ivoirien de l’entreprise (INIE), Mouramane Fofana, ingénieur. INIE est une structure publique placée sous la tutelle du ministère du Commerce. De ce thème, il est ressorti que c’est le monde de l’entrepreneuriat qui pourra absorber le grand nombre des diplômés qui sortent des universités. Et pour ce faire, un accent particulier va être désormais mis sur le lien entre les études et l’entrepreneuriat. « On a toujours l’impression que ne sont intéressés que ceux qui font les sciences et les technologies. Tous ceux qui ont une compétence donnée peuvent la faire valoir. La seule chose qu’il leur faut, c’est le renforcement de leurs capacités et compétences.
C’est pourquoi, depuis deux mois, nous avons signé avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), un projet qui va déterminer des étudiants entrepreneurs. Ils vont être inscrits ici avec le statut d’étudiants. Il faut que l’étudiant fasse valoir ses compétences dans le bassin de l’emploi » a informé Pr Affian Kouadio, vice-président en charge de l’Enseignement et de la pédagogie. Le conférencier a fait savoir qu’aucun pays au monde ne peut se développer sans l’entrepreneuriat. « Je suis venu dire aux étudiants que pour réussir dans la vie, l’entrepreneuriat est la voie royale aujourd’hui. En Côte d’Ivoire, il y a d’énormes potentialités. Pour ne pas être vulgaire, je dirais que c’est un pays où l’argent est versé par terre et il faut le ramasser. Mais, il y a des méthodes.
En étant travailleurs, méthodiques, la science, le savoir qu’ils ont peuvent être transformés en richesses pour être épanouis, socialement des modèles » a-t-il rassuré. Il a informé qu’un financement de 100 milliards Fcfa a été levé pour installer 100 entreprises de tomate hors sol et de pisciculture. « Ce projet-là est déjà concret. Je lance un appel aux ingénieurs à créer les entreprises pour sortir des produits manufacturés pour réduire certaines importations. On a des bailleurs qui sont prêts à financer ce genre de projets » a-t-il poursuivi.
JB KOUADIO