Abidjan- Les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) se sont ouvertes, mardi 24 mai 2022, à Accra, au Ghana autour du thème « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique ».
Environ 3 000 délégués, des dirigeants et actionnaires de la Banque sont conviés à ce rendez-vous, pour faire le point des actions menées et discuter avec les représentants des gouvernements de questions économiques du continent.
S’exprimant sur les enjeux de cette réunion, le président de la BAD, Akinwumi Adesina a déploré le fait que la sécheresse, les cyclones ainsi que des phénomènes météorologiques extrêmes dévastent le continent. Ce changement climatique a un coût humain et financier, rapportent des médias internationaux.
« L'addition s'élève à 50 milliards de dollars, chaque année, d'ici à 2040. Nous ne sommes pas responsables du changement climatique, mais nous souffrons de manière disproportionnée de ses conséquences négatives », a déclaré Akinwumi Adesina, lors d’une conférence de presse.
Le président de la BAD a également insisté sur les engagements de son institution à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du continent. « Ce que je veux dire, c'est que le gaz naturel doit rester un élément fondamental du système énergétique de l'Afrique parce que nous avons besoin de systèmes énergétiques stables, nous devons créer des emplois et nous avons besoin d'industries. L'Afrique ne peut pas être pauvre, nous voulons aussi être riches. Nos populations le méritent », a-t-il précisé.
Concernant les actions à mener pour le climat, Akinwumi Adesina a assuré que la BAD a doublé son budget. Mais il souligne la nécessité de justice climatique et rappelle que les pays du Nord ont des engagements à respecter envers le continent.
Autre sujet d'intérêt à ces assises, l'Ukraine ainsi que la pénurie alimentaire sur le continent que fait peser ce conflit. À la veille de cette grande assemblée, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé une facilité de 1,5 milliard de dollars pour produire rapidement 38 millions de tonnes de denrées alimentaires. Cette initiative doit bénéficier à 20 millions d’agriculteurs africains qui recevront notamment des semences.
Ces assemblées annuelles de la BAD ont lieu, en partie, en présentiel, après les deux éditions précédentes en visio-conférence, en raison de la pandémie de Covid-19.
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