Le Premier a animé un panel sur la zone de libre-échange continentale africaine devant un parterre de personnalités dont les présidents Paul Kagame et Emerson Mnangagwa ainsi du patron de la Fifa.
A Davos où se tient le World Economic Forum, un pan a été consacré hier à la zone de libre échanges africaine. Patrick Achi, au nom du Président de la République Alassane Ouattara, a animé un panel. C'était en présence de plusieurs personnalités dont les présidents Paul Kagame du Rwanda, Emmerson Dambudzo Mnangagwa du Zimbabwe. Ainsi que Patrice Mostepe de la Confédération africaine de football et Gianni Infantino de la Fifa.
En quoi la La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui a été créée en 2012 peut-elle aujourd'hui aider à une émergence de l'Afrique ? Sujet de Patrick Achi hier.
Le Premier ministre s'est inspiré des stratégies contenues dans "Vision 2030" du Président Ouattara pour démontrer que la zone de libres échanges continentale "est une chance pour toute l'Afrique . « C’est un marché considérable avec d’énormes potentialités et des richesses énormes. » dira –t-il. Avant d’expliquer que la Zlecaf stimulera le commerce intra-africain et va surement augmenter la croissance sur le continent. L’Afrique gagnera alors en prospérité.
Mais pour que le libre échange profite à l’Afrique, il faudra qu’elle produise en quantité et transforme tout sur place. Produire en quantité, détaillera-t-il, signifie mécanisation de l’agriculture, utilisation d’engrais et sélection des semences. Puis passer à la transformation, au produit fini. « En ce moment, le continent garantit les emplois, créent des richesses et se donne les recettes pour investir dans les secteurs sensibles de la santé, de l’éducation et des infrastructures. »
Patrick a exposé le cas du cacao ivoirien qui non transformé, fait perdre de l’argent aux caisses de l’état et aussi aux agriculteurs qui peinent à assurer l’éducation de leurs enfants. Sur 105 milliards de dollars ( 53 mille milliards de Fcfa ) que rapporte la chaine des valeurs des produits agricoles, ceux qui défrichent la terre et leur pays ne gagnent que 5 milliards de dollars.
Transformer les matières premières est donc le vrai défi de l’Afrique. Défi qui permet de résorber la main d’œuvre massive du continent tout en garantissant des revenus convenables pour les caisses publiques. « La jeunesse africaine est dynamique et courageuse. Elle a de l’énergie qu’elle veut bien mettre au profit du développement du continent. Trouvons-lui du travail et elle sera à la fois épanouie et utile. Si nous ne relevons pas ce défi, elle constituera un problème pour l’Afrique »
Le Chef du gouvernement ivoirien a évoqué les moult avantages du libre-échange en Afrique. Et ce dans tous les secteurs. Par exemple dans le domaine du transport, si la Zlecaf est pleinement mise en œuvre, elle devra augmenter considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport : routier, ferroviaire, maritime et aérien. Elle augmentera également de manière significative les besoins en équipements pour tous les modes de transport.
La Zleca qui permet un libre accès aux produits de base, biens et services en Afrique est une chance pour le continent dira Patrick Achi. Elle favorisera la creation d’emplois et assurera une vitalité des économies africaines.
A. N avec Sercom