Le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a décliné ce jeudi 2 juin 2022, à Sofitel hôtel Ivoire Abidjan, les efforts que l’Etat accomplis pour améliorer la compétitivité de l’économie nationale et optimiser la mobilisation des ressources fiscales. Il intervenait dans le cadre d’un panel sur « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne », dans le cadre de la conférence-débat risque pays Côte d’Ivoire 2022 organisée par l’agence de notation financière Bloomfield corporation.
Il a expliqué que l’ensemble des investissements réalisés dans les infrastructures de transport ou énergétiques vont garantir le bon fonctionnement des entreprises. Notamment dans les zones industrielles en gestation dont celle du PK 24 sur l’autoroute du nord et dans le secteur minier particulièrement énergivore. Ce qui aura pour incidence l’accroissement du produit intérieur brut (PIB) national
Le ministre Moussa Sanogo a relevé que beaucoup d’efforts sont déployés parallèlement pour améliorer le climat des affaires et accroitre le niveau des ressources fiscales. Sur la question, il note que beaucoup a été au cours des dix dernières années. « Le niveau de recettes de la Côte d’Ivoire a presque doublé sur la période et en 2021, les résultats sont ressortis à 300 milliards au-dessus des objectifs révisés à la hausse », a affirmé le ministre qui souligne que la digitalisation contribue fortement à ce résultat, à travers des dispositifs qui permettent de renforcer les performances de l’administration fiscale. « Un point important, c’est le chantier de la digitalisation que nous sommes en train de mener de façon massive. La digitalisation permet de faire en sorte que tous puissent contribuer comme ils devraient le faire », affirme-le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat.
« Si on progresse comme ça, on pourra se donner suffisamment de moyens d’améliorer les capacités financières de l’Etat à prendre en charge son développement. » Dans le même sens, insiste le ministre, le système fiscal devrait être révisé, afin de permettre à chacun de contribuer à hauteur de ses capacités.
Déjà, un travail est en cours en vue d’avoir une assiette fiscale plus large et envisager, à terme, à une réduction de la charge fiscale qui pèse sur les entreprises formelles. Ce travail effectué avec la collaboration du Bureau national d’études et de développement (BNETD) consiste à identifier les opérateurs économiques qui échappent au fisc sur la base de données fournies par les grands facturiers (CIE-SODECI, douanes, banques, etc.).
Par ailleurs, le ministre Moussa Sanogo travaille à améliorer le taux de pression fiscale que le FMI juge plutôt bas par rapport à ce qu’on peut escompter d’un pays comme la Côte d’Ivoire. La solution passe par une réduction du volume des exonérations estimées à près de 400 milliards Fcfa. Une manne qui pourrait servir à construire en seule année à travers le pays, par exemple dans le domaine de la santé, dix édifices de la taille du CHU d’Angré qui a coûté 40 milliards Fcfa. En outre, le ministre affirme que si la Côte d’Ivoire a une TVA faible jugée moins performante, « c’est à cause des facilités qu’on offre et qui négativement borne un peu le volume de résultat qu’on peut atteindre. »
A N