C’était la fête au Centre d’animation et de formation professionnelle (CAFOP), de Yamoussoukro, le samedi 11 juin 2022 dernier. Ces moments festifs, pour célébrer les 43 ans de ce centre qui a contribué à la formation de 20 000 fonctionnaires enseignants à ce jour.
Face à la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation (Mena), Mariatou Koné et du DRENA, Fofana Mamadou et au parterre de personnalités présentes, la directrice du CAFOP, Dr Tagro Sissoko Awa, a présenté cette œuvre du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne Houphouët-Boigny, ouverte en 1980 ; ce complexe bâti sur une superficie de 27 hectares dont 13 seulement a une capacité de 450 élèves-maîtres par promotion. « 40 ans après sa création, ce bel édifice qui était une fierté de cette ville malheureusement tombe en ruine et a perdu son éclat d’antan et sa superbe. Nombreux sont des bâtiments dans un état de vétusté très avancée. Sur 450 chambres à peine 217 sont fonctionnelles. Que de temps parcouru depuis une visite guidée dans la mesure du possible de notre institution permettra de constater l’effet dévastateur du temps. Que d’obstacles franchis. Une cure de jouvence à travers une réhabilitation est souhaitée, madame la marraine… », a-t-elle fait connaître la situation dans laquelle est plongée le CAFOP supérieur de Yamoussoukro.
La patronne de l’école ivoirienne a indiqué que « Notre système éducatif doit être en mesure de fournir un capital humain susceptible de porter le développement national… Il nous faut donc nous pencher sur la qualité et les performances de l’école ivoirienne. Nous pencher sur les innovations adéquates à introduire, nous pencher sur le savoir à la fois disciplinaire et pédagogique des futurs enseignants ; nous pencher sur la qualité de l’apprentissage des écoliers et nous pencher sur le devenir de nos enfants. »
Insistant sur la qualité du recrutement des élèves maitres pour le CAFOP, professeur Koné Mariatou a fait savoir « () Le défi de la qualité, le défi de la qualité de formation des futurs enseignants dépend aussi de la qualité du recrutement. Si vous êtes bons, nos enfants seront bons. On doit tout faire pour que vous soyez des hommes et des femmes de qualité et c’est ce qui s’est passé. C’est pourquoi, nous insistons et veillons à ce que le recrutement des futurs enseignants obéisse aux principes de l’excellence, de l’équité et de l’éthique jusqu’au bout du processus, faire en sorte que les meilleurs candidats soient sélectionnés. », a-t-elle fait noter avant de se tourner vers ses filleuls du jour, pour des conseils avisés « () Chers filleuls, seul le travail paye, aussi bien pour les enseignants que pour les élèves-maîtres que pour les élèves que vous allez enseigner. Le travail et dans la discipline avec le respect de la hiérarchie, le respect de l’autorité, le respect du calendrier scolaire, le respect des principes pédagogiques d’enseignement, le respect des principes d’évaluation. Seul ce travail-là donne de meilleurs résultats… », a-t-elle fait savoir prenant l’engagement d’une réhabilitation entière de ce centre de formation.
JEAN PAUL LOUKOU