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Société Publié le samedi 9 juillet 2022 | AIP

La cherté du bétail décriée à Man à la veille de la Tabaski

© AIP Par Serge T.
Tabaski 2019: Ambiance au marché de bétail de Port-Bouët
Jeudi 08 Août 2019 Abidjan. Ambiance au marché de bétail de l`abattoir de Port Bouët en prélude à la Tabaski

Man - Les fidèles musulmans de la commune de Man, encore dans les courses sur les différents sites de vente des bétails, ne décolèrent pas face aux prix "excessifs" des béliers et des bœufs sur le marché.


À quelques heures de cette importante fête, l'AIP a effectué, vendredi 08 juillet 2022, un tour au marché des moutons au quartier Grand Gbapleu mais également dans les encablures du rond-point à proximité de la prison civile où une colonie de bœufs est entreposée. Dans tous les points de vente sillonnés, un seul refrain, "vraiment, les prix des moutons sont chers".


Contrairement aux années précédentes, la crise liée à la COVID-19 n’est pas à l’ordre du jour chez les vendeurs et clients, mais les arguments brandis par certains vendeurs pour expliquer la cherté des bêtes, c’est la hausse du coût du transport, la rareté et le prix élevé des bêtes aux lieux habituels (Mali et Burkina Faso) d’approvisionnement à cause de la situation sécuritaire et d’autres facteurs.


Au marché des moutons à Grand Gbapleu, dame Bakayoko Céline venue pour l’achat d’un bélier se dit dépassée par les prix proposés. "Je suis venue acheter un mouton mais vraiment, je me retourne à la maison, c’est trop cher. Je suis venue avec 125 000 Francs, (…) je suis arrivée on me dit 250 000 FCFA, 280 000 Francs, donc je suis obligée d’aller à la maison pour revenir", a-t-elle lâché. "Il faut que quelque chose soit fait tout est cher sur le marché", a-t-elle conclu.


Mme Bamba Salimata dit pour sa part disposer de 100 000 FCFA, "mais que c’est difficile d’avoir une bête à ce prix-là". N’empêche, elle dit continuer à croire qu’elle peut avoir gain de cause. "Depuis (ce) matin, je suis dans les négociations, mais ce qui est avec moi ne suffit même pas, ça n’arrive pas, et pourtant, la fête c’est demain. Mais je continue de négocier Incha Allah", se convainc-t-elle.


Au rond-point central de la ville, c’est la foire aux bœufs. Un petit monde attroupé autour des bêtes semble opter pour ce bétail au détriment du mouton.


Mamoudou Keïta, habitant le quartier Libreville, est venu s’acheter un bœuf. Même s’il a pu avoir un animal en association avec un autre fidèle à 450 000 FCFA, il trouve que le marché est tout de même cher en comparaison à l’année précédente. Il impute cette cherté des bêtes à la situation sécuritaire dans les pays situés au Nord de la Côte d’Ivoire et aussi au coût du transport.


"Les clients se plaignent des prix, c’est normal, mais, où on va s’approvisionner vraiment c’est difficile parce que les bêtes ne sont pas assez à cause des djihadistes", tente d’expliquer le président des bouchers et des éleveurs, Koné Ibrahim. Sur ce site visité, le prix moyen du bœuf est fixé à 325 000 FCFA. Mais, selon M. Koné, des arrangements sont faits pour que les clients puissent avoir une bête pour la fête. "Souvent il y a des bœufs on vend, mais on perd", fait-il savoir.


Par ailleurs, les quelques vendeurs de béliers et de bœufs rencontrés soutiennent être beaucoup impactés par le manque de clients mais gardent tout de même espoir que leurs bêtes seront écoulées avant la fête.


ebd/cmas

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