Le Ministre du Commerce et de l'Industrie de la République de Côte d'Ivoire, Souleymane Diarrassouba a au nom du Premier ministre, Patrick Achi invité l’ensemble des chambres consulaires nationales à prendre sa place dans le développement industriel. Il s’exprimait à l’ouverture du séminaire des chambres consulaires nationales ouvert ce jeudi 28 juillet 2022 à Abidjan.
Selon lui, les opérateurs économiques nationaux doivent s’associer et investir massivement dans le secteur industriel ivoirien qui est viable et rentable et qui leur ouvre les marchés de la CEDEAO, avec plus de 350 millions de consommateurs et très prochainement de la ZLECAf. « Vous devez créer des usines pour la transformation de nos principales matières premières (cacao, noix de cajou, hévéa, etc.) de la taille des sociétés comme JB-Cocoa (capacité de broyage de 50 000 t/an de cacao) ou de Dorado (capacité de transformation de 50 000 t/an de noix de cajou). » a-t-il rappelé.
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Selon le représentant du Premier ministre, cette thématique réaffirme la volonté du secteur privé à accompagner et soutenir le président de la République Alassane Ouattara, dans son ambition de réaliser la transformation économique et sociale, nécessaire pour hisser la Côte d’Ivoire, à l’horizon 2030, au rang des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
Ainsi, sur le plan économique, les projections indiquent que le taux annuel moyen de croissance économique devrait passer de 5,9% sur la période 2016-2020 à 7,65% sur la période 2021-2025, porté principalement par les secteurs secondaire et tertiaire, dans un environnement macroéconomique stable sur cette dernière période.
Aux dires du ministre Souleymane Diarrassouba, au niveau social, le revenu par tête devrait doubler de 2020 à 2030, en passant de 2 134 dollars US en 2020 à 4 500 dollars US en 2030. L’économie devrait créer au moins 5 millions d’emplois de 2021 à 2025, et le taux de pauvreté devrait passer à 30% en 2025 et à moins de 20% en 2030 contre 39,4% en 2020. Pour relever ces défis, le Plan Stratégique « Côte d’Ivoire 2030 » s’appuie sur le capital humain et le secteur privé, considéré comme le moteur de la croissance.
C’est donc à juste titre que les Chambres Consulaires Nationales qui encadrent et accompagnent les acteurs économiques de tous les secteurs d’activités apportent leur pierre à l’édification d’une Côte d’Ivoire prospère et solidaire.
Selon le ministre Souleymane Diarrassouba, les attentes du Gouvernement envers le secteur privé dans son ensemble et les chambres consulaires sont grandes.
En effet, dans le cadre du programme du Gouvernement visant la transformation structurelle de l’économie ivoirienne, des investissements massifs sont attendus du secteur privé, soit 75% des investissements prévus au Plan National de Développement (PND) 2021-2025, d’un montant de 59 000 milliards de FCFA.
« Selon la vision 2030, il convient d’accélérer l’industrialisation, moteur de l’économie et pourvoyeur d’emplois décents, par le développement des sept clusters prioritaires que sont l’agro-industrie ; la chimie et la Plasturgie ; les Matériaux de construction et l’ameublement ; l’industrie pharmaceutique ; le textile ; l’emballage ; l’assemblage de véhicule de transport en commun et pièces détachées ; d’assurer une meilleure productivité des facteurs, en particulier du capital humain, permettant une création de richesse harmonieuse sur l’ensemble du territoire ivoirien; et de renforcer la gouvernance de l’Etat en vue d’accompagner le secteur privé dans un processus de développement inclusif et durable. » a-t-il expliqué.
À en croire le représentant du Premier ministre, dans le cluster agro-industrie, l’objectif du Gouvernement est de transformer au moins 50% des produits agricoles dont la Côte d’Ivoire demeure un champion mondial ou africain. Il s’agit notamment du cacao, du café, de la noix de cajou, du coton, du caoutchouc naturel, de l’huile de palme, de la mangue.
Par ailleurs, pour se placer dans des positions avancées dans les chaînes de valeurs régionales et mondiales de ces spéculations, il est important d’améliorer la compétitivité des produits ivoiriens et d’assurer leur promotion en vue de leur accès aux marchés internationaux.
Bien avant, le Président de la Plateforme des Chambres Consulaires Nationales, Touré Faman a indiqué que ce séminaire dont le thème très évocateur « Contribution des Chambres Consulaires Nationales à la mise en œuvre de la vision 2030 du Gouvernement », est la deuxième étape d’une démarche enclenchée depuis 2017 qui s’est traduit par la signature d’une convention dont l’objectif principal est d’initier ou d’accompagner de « grands projets » identifiés par les parties, mais également à structurer et à promouvoir une réflexion commune sur des sujets d’intérêt général pour le développement du Secteur Privé, et pour le développement économique et social de la Côte d’Ivoire.
Pour M. Faman, malgré les contraintes, leurs institutions consulaires, loin de céder découragement s’emploient à accomplir leurs missions avec toute l’ardeur nécessaire. « L’objectif ultime de ce séminaire est de nous engager sur des projets d’appui au secteur privé, qui contribueront à porter nos entreprises et leur permettre de jouer le rôle qui leur est assigné dans le cadre de la vision 2030. » a-t-il assuré.
Ce séminaire dont le thème est « Vision 2030 du Président de la République : quelle Contribution des Chambres Consulaires Nationales » vise à analyser des forces et faiblesses des Chambres Consulaires et de mettre en place une stratégie commune de repositionnement afin d'apporter une contribution plus pertinente à la mise en œuvre de la vision 2030 du chef de l’Etat.
Ce séminaire sera également l'occasion d'évoquer la problématique du financement des Chambres consulaires nationales et d'envisager les axes d'intervention communs ainsi que des projets structurants en faveur des ressortissants de chaque chambre.
Notons que cette rencontre s’articulera autour de trois grands ateliers portant notamment sur le renforcement de la position institutionnelle des Chambres Consulaires Nationales, le renforcement de l’autonomie financière des Chambres Consulaires Nationales et entendent s’engager sur des projets concrets au profit du Secteur Privé et de l’Economie Nationales.
Ces différents ateliers destinés au Élus Consulaires des trois Chambres et à des ministères et structures techniques de l’Etat, à des bailleurs de fonds et à des partenaires consulaires sous-régionaux dans un souci de synergie sera l’occasion de faire une analyse sans complaisance de nos forces et faiblesses, mais aussi de formuler des plaidoyers à l’attention de l’Etat sur des difficultés qui impactent le fonctionnement de nos Chambres.
Cyprien K.