La 21ème édition de la Journée mondiale contre le travail des enfants s'est tenue hier mercredi 03 août au Sofitel hôtel Ivoire en présence de la première Dame, Dominique Ouattara. A l'occasion de cette Journée qui met en avant l'importance de la protection sociale comme réponse indéniable contre ce fléau, Dominique Ouattara a réitéré l'engagement de tous pour répondre efficacement contre le travail des enfants. Pour la première Dame, "La lutte contre le travail des enfants est un devoir qui incombe à chacun de nous, car c'est un fléau dont les conséquences sociales et économiques sont dramatiques". Parce que ajoute-elle "Il compromet la durabilité des chaînes d'approvisionnement de nos matières premières". Rappelant les mécanismes de prévention dont elle s'est satisfaite de la mise en oeuvre, elle a indiqué que lesdits mécanismes de prévention et de prise en charge ont permis "à ce jour de secourir plus de 500.000 enfants en détresse depuis 2012". Et de rappeler la construction de centres d'accueil pour la prise en charge des enfants vulnérables par la Fondation Children Of Africa.
C'est pourquoi elle s'est réjouie "de cette Journée mondiale car elle renforce la mobilisation de toutes les parties prenantes contre ce phénomène". Abordant la question du thème il faut savoir que " Le thème "Protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants" vient à point nommé en ce sens qu'il permet de faire l'état des lieux des efforts réalisés dans le cadre de la protection sociale. La précarité sociale et économique des familles les expose à ce fléau. « Le travail des enfants résulte d'un ensemble de facteurs socio-économiques, qui fragilisent les familles et exposent les enfants aux risques d'exploitation. La réponse la plus adéquate à ce phénomène est donc d'agir selon les causes profondes afin d'épargner les enfants... » a dit Dominique Ouattara présidente du CNS. Et de s'enorgueillir de ce que "nos efforts pour les actions pour lutter contre le travail aient été reconnues par l'OIT qui nous classe parmi les pionniers de l'alliance 8.7." Mais avant, le représentant du directeur pays du BIT.
Dramane Batchabi a révélé que plus de 160 millions d'enfants dans le monde sont concernés par ce phénomène dont 92 millions en Afrique. Selon lui, si rien n'est fait 105 millions d'enfants en Afrique seront concernés en 2025. Il a insisté sur la protection sociale comme outil puissant pour réduire les inégalités et bien entendu ce phénomène. Un système de protection sociale efficace en est la meilleure réponse, a-t-il martelé. Même son de cloche pour le Représentant résident de l’UNICEF, Marc Vincent. Les programmes de protection sociale dans les zones cacaoyères seront une meilleure réponse a-t-il affirmé. Les ministres Vagondo et Adama Kamara ont, chacun en ce qui le concerne, rappelé et insisté sur cette nécessité de renforcer les programmes de protection sociale pour lutter contre le fléau.
Jean Prisca