Mes chères sœurs,
Mes chers frères,
Je sollicite votre indulgence pour recevoir ces lignes qui souhaitent parler à votre cœur et qui n’ont pas la prétention de donner une quelconque leçon.
L’actualité récente du microcosme socio-politique est animée et envahie par la visite privée d’un compatriote qui a servi notre pays et par la suite, s’est illustré mondialement durant sa brillante carrière en Occident.
Nous ne sommes qu’en Août 2022 et déjà nous nous enflammons et nous enfermons dans des conjectures, suppositions, probabilités et sondages pré-électoraux de l’année 2025.
Nous oublions déjà la vie chère qui rend les lendemains de nos poches incertains jusqu’à la fin du conflit en Ukraine. Nous oublions les djihadistes qui ceinturent notre pays qui est une cible rêvée par ces fous de Dieu. Nous oublions l’état de décomposition de notre système éducatif dont l’attractivité appartient au passé. Nous oublions les chiffres effroyables de nos enfants engloutis dans le ventre de la Méditerranée. Nous oublions enfin nos propres balafres et cicatrices qui font que cette nation demeure en quête de réconciliation vraie.
De grâce, évitons le piège de nouvelles divisions que l’Histoire ne nous pardonnera pas.
En saluant le retour d’une compétence mondialement reconnue et qui peut apporter beaucoup, comme tant d’autres concitoyens vivant à l’étranger, ce pays retrouve une valeur essentielle qui semblait ne plus figurer au rang des priorités : la reconnaissance du mérite.
C’est en commençant à rechercher d’abord ce que cette nation veut pour son destin et celui de ses générations futures que va se dessiner le profil des femmes et des hommes de valeur qui seront aptes à relever ces redoutables défis à l’horizon 2025.
Certains ont sous nos yeux dans la cité déjà fait leurs preuves, et d’autres, connus ou moins connus se sont illustrés depuis l’extérieur. Le moment viendra pour qu’ils se dévoilent et fassent leur déclaration d’amour à la Côte d’Ivoire pour la présidentielle de 2025.
En attendant ne sortons pas les haches de nos cœurs et les couteaux de nos langues pour transformer l’atmosphère sociale de ce pays en une bataille fratricide entre pros-untel et anti-untel.
La COTE D’IVOIRE a trop souffert durant ces dernières décennies de débats qui n’étaient pas fixés sur ses priorités et enjeux collectifs à long-terme mais plutôt sur des individualités ou des querelles de personnes.
Ouvrons nos bras à celles et ceux dont le génie, l’intelligence, l’expertise, l’énergie, les idées, les battements de cœur et la respiration veulent être avec un amour sincère des serviteurs exclusifs et sans partage de notre pays. À eux, au moment opportun, de parvenir à convaincre les ivoirois (comme dirait l’autre) de Zouan Hounien, Zuenoula, Kafolo, Grabo, Gnaliepa, Peguekaha, Beoumi , Ouangolodougou , Abadjin Koute et Assuefry qu’ils sont des soldats du développement prêts à donner leur vie pour la Côte d’Ivoire .
La bâtisse ivoire dont la construction a été majestueusement entamée depuis 1960 par nos pères est belle, attrayante et même très enviée ; grâce notamment à la joie de vivre dont le parfum a conquis l’Afrique et le monde.
Tout le monde y a sa place pour l’embellir.
Donnons-nous donc la main avec le meilleur de ce que chacun peut offrir pour réussir le second miracle ivoirien dans l’union, la discipline, le travail, la méritocratie, la tolérance et la justice.
Telle est ma foi.
Soyons Côte d’Ivoire.
Michel Kizito BRIZOUA-BI
Avocat