5.000, c’est le nombre de grossesses de jeunes filles élèves dénombré au cours de l’année académique 2021-2022. Ce chiffre effroyable, qui donne froid dans le dos interpelle plus d’un. L’Ong Seed 4 Africa s’est tout aussi sentie interpellée à travers sa cellule genre, animée par l’actrice chanteuse Kouakou Nathalie alias Nathy Lova. Ainsi, elle a décidé d’aller en guerre contre ce fléau qui mine la société ivoirienne et qui fait tant de mal aux jeunes filles. Victime, elle-même, elle entend mener cette bataille afin que l’objectif de zéro grossesse en milieu scolaire soit atteint. Pour ce faire, hier, au siège du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), par une conférence de presse, elle a lancé la vaste campagne nationale de sensibilisation. Déclinant l’objet de cette action, elle a fait connaître les conséquences liées aux grossesses en milieu scolaire « Les grossesses d’adolescentes ne sont pas seulement une question de santé, elles sont aussi une question de développement. Elles sont une des raisons principales pour lesquelles les filles abandonnent l’école très tôt, ce qui anéantit dans le même temps leurs chances d’avoir accès à des opportunités socio-économiques et contribue à perpétuer le cycle de pauvreté et la vulnérabilité des femmes… », a-t-elle relevé que c’est par des chansons sur la grossesse en milieu scolaire, un scénario d’une heure, des concours sur la thématique des grossesses en milieu scolaire qu’elle mènera cette campagne de sensibilisation.
Etait à ses côtés le président de l’Ong Seed 4 Africa, Jonas Kouamé. Qui a révélé que ce sont les villes de Duékoué, Niakara, Abengourou et Abidjan qui sont les plus touchées par ce fléau « Le taux de prévalence dans ces villes est de 40% et donc l’objectif est de pouvoir réduire à zéro grossesse. C’est un objectif qui paraît illusoire mais qui n’est pas impossible d’atteindre. » Cela passera, selon l’actrice, chanteuse par « L’éducation de la jeune fille sur les conséquences des grossesses à risque ; la sensibilisation des jeunes élèves, filles comme garçons sur les dangers des maladies sexuellement transmissibles ; le renforcement des capacités des enseignants et personnels administratifs sur les dispositions légales; la sensibilisation des parents d’élèves à prendre toutes leurs responsabilités vis-à-vis de leurs progénitures ; sensibiliser les élèves sur les dangers de la consommation de l’alcool, des stupéfiants ainsi que des mauvaises fréquentations…»
Cette campagne de sensibilisation débutée par la conférence de presse connaîtra sa phase terrain le 30 octobre pour prendre fin le 2 juillet 2023 prochain.
JEAN PAUL LOUKOU