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Économie Publié le samedi 17 septembre 2022 | Abidjan.net

Une étude sur la « Gig economy » pose le débat sur le futur du marché du travail

© Abidjan.net Par DR
Une étude sur la « Gig economy » pose le débat sur le futur du marché du travail
Une journée d’étude sur la « Gig Economy » a été organisée le mardi 13 septembre 2022, au Plateau (Abidjan), dans le but de « repenser le futur du marché de travail en Côte d’Ivoire ».

Une journée d’études sur la « Gig Economy » a eu lieu le 13 septembre 2022, au Plateau (Abidjan), dans le but de « repenser le futur du marché de travail en Côte d’Ivoire ».

Ce phénomène, la Gig Economy (ou « économie à la tâche »), qui permet aux travailleurs salariés ou non-salariés de se procurer des revenus dans le cadre d’emplois temporaires ou indépendants, s’impose aux économies africaines et change la donne sur le marché du travail.

Ainsi, qu’est-ce que la Gig economy et quel est son impact sur le marché du travail en Côte d’Ivoire ? Quels sont les enjeux et défis de cette nouvelle forme d’économie pour la Côte d’Ivoire ? Comment favoriser l’essor de ce domaine prometteur pour le développement économique du pays ?

Dans le cadre de sa mission de promotion de l’économie de marché et des libertés économiques en Côte d’Ivoire, la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté a jugé utile d’anticiper en posant le débat sur le futur sur le marché du travail.


Selon Magloire N’Dehi, Chef du bureau pays de la fondation libérale allemande, avec la crise de Covid-19, les entreprises ont compris qu'elles pouvaient se passer par moment, de certains emplois. C'est ce qui a encouragé cette forme d’économie à la prestation, qui est en train d’émerger avec le digital.

Cependant, les Etats africains sont-ils suffisamment préparés pour anticiper cette transformation digitale de l’économie, qui se développe aux États-Unis et en Europe ?

« Il a été important pour nous d’organiser cette rencontre pour réfléchir sur les enjeux de cette transformation et voir comment l’Etat de Côte d’Ivoire peut prendre des dispositions. Non seulement, pour profiter de cette opportunité qui permet les libertés économiques, la flexibilité du travail, mais ne pas oublier que cela a un impact sur l’emploi. Il va s’en dire que beaucoup d’emplois seront supprimés. Comment anticipons-nous ces suppressions, la disparition de ces emplois », a-t-il défini comme enjeu de cette étude.


Dans la même veine, Fofana Lanciné, chef de département à l’Autorité de régulation des télécommunications en charge des questions de statistiques et de marché, s’est prononcé sur la récente crise qui a entrainé la fermeture momentanée des Points de vente (PVD) de mobile money en Côte d’Ivoire.

A l’en croire, aujourd’hui, la situation est telle que certains emplois vont disparaitre face à l’évolution de l’économie numérique.

« Les opérateurs cherchant à minimiser les coûts de leurs services, et bien que les PDV soient dans la chaîne des valeurs pour la fourniture des services financiers mobiles. A un moment donné, il faut que nous pensions tous à regarder notre métier autrement », a-t-il prévenu.

Pour soutenir l’alternative qu’offre la Gig economy, Dr Gnapia Eddy, responsable de la Fondation NOE, a révélé qu’il ne faudrait pas qu’on s’étonne qu’il y ait 3000 docteurs au chômage en Côte d’Ivoire. « Cela était prévisible parce qu’en Afrique, chaque année on a 12 millions de diplômés qui sortent des universités et grandes écoles pour 3 millions d’emplois disponibles. Ça fait 9 millions de chômeurs structurels par an. En Côte d’Ivoire, on a 300 000 diplômés pour 30 000 emplois disponibles, donc ça fait un écart de 27 000 personnes à insérer chaque année », a-t-il fait savoir.

Née ces dernières années de l’innovation technologique, l'économie à la tâche, qui s’est imposée dans plusieurs secteurs, notamment les services de chauffeurs, les services personnels et de maison, les services aux entreprises, les services de livraison et les soins médicaux, s’offre comme une opportunité à réglementer et à encadrer par le législateur.

La synthèse de cette étude qui a impliqué des ministères, la société civile et des partis politiques, va constituer un plaidoyer en action auprès des décideurs publics.

 

C. T

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