Abidjan- Le nombre de territoires de villages délimités (bouclés et bornés) est de 5017, soit 58,5% de l’objectif de 8 576 villages, a révélé jeudi 29 septembre 2022, à Abidjan, le directeur de la communication, de l’informatique, de la formation et de la sensibilisation à l’Agence foncière rurale (AFOR), Nahouo Amadou Coulibaly.
M. Coulibaly intervenait sur le thème, « Problèmes, défis et perspectives liés au processus de sécurisation du foncier rural en Côte d’Ivoire », à l’occasion d’un atelier de réflexion des parties prenantes sur la gouvernance foncière rurale et forestière.
Les objectifs généraux de la sécurisation foncière rurale assignés à l’AFOR étaient la délimitation de territoires de 8 576 villages, la délivrance de 1,5 million de certificats fonciers et la promotion en vue de la signature de trois millions de contrats agraires.
A ce jour, a souligné l’émissaire de l’AFOR, le bilan de réalisation fait état de la signature de 2265 arrêtés signés fixant les limites des villages, la délivrance de 24 884 certificats fonciers sur 1,5 million (soit 1,66%) et 6 222 contrats agraires sur trois millions (0,21%).
Dans son cheminement, l’Agence rencontre des difficultés liées au faible niveau d’adhésion des populations au processus de sécurisation foncière, l’insuffisance des financements ou son manque de continuité, le coût de délivrance du certificat foncier jugé prohibitif, les désaccords sur certains tronçons de limite entre les villages, les conflits entre exploitants forestiers et détenteurs des droits sur les terres rurales, etc.
En termes de perspectives, l’AFOR suggère l’extension des opérations de sécurisation foncière à l’échelle nationale.
L’atelier de réflexion sur le processus d’amélioration de la gouvernance foncière rurale et forestière en Côte d’Ivoire est prévu sur un jour et regroupe une quarantaine de participants qui avaient à réfléchir sur les mécanismes de facilitation du processus de sécurisation foncière dans le domaine rural en vue d’une meilleure gouvernance.
Le domaine foncier rural en Côte d’Ivoire est estimé à 23 millions d’hectares, soit 70% de la superficie du territoire national qui est de 32,2 millions d’hectares. L’Etat a fait adopter en décembre 1998, une loi en vue de transformer les droits fonciers coutumiers en droits de propriété modernes.
Plus de 23 ans après son adoption, des difficultés d’application de cette loi persistent en raison des crises socio-politiques successives et de l’absence d’un financement adéquat et pérenne.
fmo