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Économie Publié le samedi 1 octobre 2022 | Abidjan.net

Côte d'Ivoire : Sidi Touré lance un atelier de réflexion sur la réforme de la filière du "Poisson Garba"

© Abidjan.net Par DR
Côte d'Ivoire : Sidi Touré lance un atelier de réflexion sur la réforme de la filière du "Poisson Garba"
Grand Bassam, le 30 septembre 2022,Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré a présidé, un atelier portant ‘‘réformes de la filière du poisson « Faux thon » ou Poisson Garba en Côte d’Ivoire’’

Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré a présidé, ce 30 septembre 2022 à Grand Bassam, un atelier portant ‘‘réformes de la filière du poisson « Faux thon » ou Poisson Garba en Côte d’Ivoire’’


Sidi Touré a d’entrée de propos, fait remarquer que la « sécurité alimentaire notamment en ressources halieutiques, constitue une priorité absolue pour le Gouvernement de la Côte d’Ivoire qui veille, à assurer la disponibilité sur le marché ivoirien des protéines halieutiques de qualité à des prix accessibles pour tous les ménages. En Côte d’Ivoire, les thonidés et espèces associées tiennent une place de choix, tant dans le domaine économique, social que nutritionnel. Ils contribuent, en effet de façon significative, à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les milieux urbains ». A l’en croire, des nombreuses « avancées » enregistrées ont fait « du faux thon une filière à part entière pourvoyeuse d’emploi et de richesse mais insuffisamment structurées et sujette à des fluctuations importantes des prix ».


Le Gouvernement a donc adopté « le décret 2021-910 du 22 décembre 2021 qui porte plafonnement du prix au kilogramme du faux thon. Cette mesure a été complétée par l’arrêté interministériel 003 MIRAH/MCI/ du 07 février 2022 définissant la notion du faux thon ». Mais, a-t-il regretté, que « malgré ces dispositions juridiques établies afin d’organiser cette filière sans cesse grandissante, il est donné de constater l’existence de certaines difficultés tendant au renchérissement le prix du poisson faux thon au détriment des consommateurs. Ces difficultés sont en partie dues à la méconnaissance des dispositions réglementaires par les acteurs mais également à l’insuffisance des mesures de suivi dans l’application desdites dispositions ». C’est donc dans cette dynamique que son Ministères « a engagé des réformes visant d’une part à améliorer l’environnement de la distribution du faux-thon et d’autre part à renforcer l’approvisionnement du marché local en poisson ». Cet atelier, à en croire le ministre Sidi Touré, se veut donc « l’occasion de convenir de la marche à suivre pour traduire dans les faits les impératifs de cette ambition, en dépit des difficultés qu’elle rencontre ».


L’objectif global de l’atelier est d’améliorer la disponibilité du faux thon sur le marché. Durant deux jours, les acteurs et différentes parties prenantes, au nombre de 85 participants, notamment les armateurs, les mareyeurs, les grossistes et détaillants, seront instruits sur « les missions du ministère dans la filière du faux thon ; sensibilisés sur les différents métiers de la filière du faux thon, leurs rôles et leurs obligations ; informés sur le circuit de distribution du faux thon ». Puis ensemble, ils devront proposer des « mécanismes de fixation et du suivi du prix du faux thon ». Cet atelier prendra fin le samedi 1 er octobre 2022, à l’issue duquel les participants devront faire des recommandations susceptibles de redorer le blason de la filière du faux thon en Côte d’Ivoire. Le ministre Sidi Touré a fait savoir que ces propositions permettront d'améliorer les différents circuits; de la collecte à la vente et enfin à la distribution du faux thon sur le marché local. Les résultats des travaux seront présentés au Premier ministre Patrick Achi.


On note que la filière du faux thon encore appelé poisson Garba représente pour la Côte d’Ivoire une manne économique estimée entre 35 milliards et 50 milliards FCFA par an. Rappelons qu’en « Côte d’Ivoire, le secteur halieutique tient une place de choix dans le domaine économique, social et nutritionnel. Le poisson est la première source de protéine animale et sa consommation est supérieure à 25 kgs/hbt/an depuis 2020, nonobstant la faiblesse de la production nationale qui est généralement comprise entre 100 000 et 120 000 tonnes par an et l’importation de 583 946 tonnes de poissons en 2020 ». 


A N

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