Rainforest Alliance et Nestlé ont initié une campagne de sensibilisation sur la gestion forestière au cours de laquelle 10.000 producteurs de cacao et familles de la région de l'Indenié-Djuablin ont été touchés, rapporte une note d’informations transmise à l’AIP.
Cette campagne de sensibilisation s’inscrit dans le cadre du projet « Paysage Beki-Bossematié », une initiative conjointe de Rainforest Alliance et Nestlé pour accompagner les actions du gouvernement ivoirien dans le cadre de sa nouvelle politique forestière suivant une approche paysage. Ce projet pilote lancé depuis Avril est mis en œuvre pendant une durée de 2 ans.
« Ce projet contribuera à l’initiative cacao forêt et à l’agroforesterie dans trois zones jouxtant trois forêts classées et réserves. Il permettra de lutter contre la déforestation de la forêt de Béki », a déclaré le directeur pays de Rainforest Alliance, Koné Nanga, en ajoutant que « la Côte d’Ivoire est partie de 16 millions d’hectares à 3,4 millions d’hectares avec un taux de déforestation de 200 milles hectares par an ».
Selon M. Koné, la déforestation est un défi majeur et les systèmes agroforestiers permettent de renforcer les écosystèmes grâce au piégeage du carbone, à la prévention de la déforestation, à l'augmentation de la biodiversité, à un approvisionnement en eau plus propre et à la lutte contre l'érosion.
Dans le cadre de l’appui aux communautés cacaoyères pour la mise en œuvre de ces plans de gestion, cette campagne de sensibilisation a été organisée dans 15 villages de la région de l’Indenié-Djuablin en collaboration avec le ministère des Eaux et Forêts, la SODEFOR, trois coopératives agricoles CAPRESSA, COOPAZA et SCAANIAS ainsi que leur partenaire commercial OFI (Olam Food Ingredients). Ces sensibilisations ont porté sur l’importance de la forêt, l’agroforesterie, la législation forestière et la propriété de l’arbre.
Pour les membres des coopératives agricoles, l’agroforesterie permettra à court et à long terme de lutter contre le réchauffement climatique mais surtout de planter aisément le cacao et le café.
« Face au changement climatique, l’agroforesterie vient à point nommé car elle permet de redorer le couvert végétal mais aussi d’associer les arbres à la culture du cacao ; ce qui permet d’accroître le rendement du cacao », a fait savoir le président de la société coopérative COOPAZA Zaranou, Djibo Brahima.
A sa suite, un agent contrôleur café cacao basé à Aniassué, N’Doli Ehouman a revélé que « le conseil café cacao face au constat de la disparition de la forêt ivoirienne, a impliqué depuis l’an dernier au niveau de la zone d’Abengourou les planteurs à qui nous avons offert plus de 10 000 plants pour faire l’agroforesterie ».
Rainforest Alliance est une organisation internationale à but non lucratif qui travaille dans 70 pays à l’intersection des affaires, de l’agriculture et des forêts. Elle ambitionne de créer un monde plus durable en utilisant les forces sociales et du marché pour protéger la nature et améliorer la vie des agriculteurs et des communautés forestières. En mettant ensemble les agriculteurs, les communautés forestières, les entreprises et les individus, elle répond à certains des défis sociaux et environnementaux les plus urgents d’aujourd’hui.
(AIP)
