Gagnoa (AIP)- Les autorités civiles et militaires, la société civile, la presse ainsi que les leaders communautaires ont été invité mardi 18 octobre 2022 à Gagnoa, par l’unité opérationnelle du système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI), à dénoncer et à lutter contre le travail dangereux exercés par les enfants dans la région du Gôh, lors de la rencontre d’échange dans le cadre de l’étape de Gagnoa, de la tournée d’appui au renforcement des coordinations régionales et des unités opérationnelles du SOSTECI.
« Tout constat doit être dénoncé », a exhorté le secrétaire général 2 de préfecture de Gagnoa, Koua Behira Georges, présidant la rencontre avec la délégation de la direction de la Lutte contre la travail des enfants, conduite par la sous-directrice chargée de la législation à la direction de la Lutte contre le travail des enfants, au ministère de l’Emploi et de la protection sociale, madame Ouffoué Raïssa.
Est considéré comme un « travail léger », celui exécuté par un enfant dont l’âge est compris entre 13 et 16 ans, et qui est fait sous la supervision d’une personne adulte (parent ou tuteur), a assuré madame Ouffoué. Le travail exercé par ce même enfant est dit « dangereux », lorsqu’il est susceptible de mettre la vie de ce dernier en danger, et de l’empêcher d’aller à l’école, a-t-elle ajouté.
En fonction de la liste déterminant les types de travaux considérés comme dangereux ou légers, la chef de délégation a expliqué que les dénonciations des cas de travail des enfants pourront s’opérer en tenant compte de cette liste, dont chaque membre du comité de lutte est dépositaire. « Tout amalgame sera ainsi évité avec le renforcement des capacités des membres », a-t-elle indiqué, avant d’annoncer que l’installation officielle du comité régional du Gôh, sera effective dans le premier trimestre 2023. »
Le comité de suivi du travail des enfants est chargé d’aider à la mise en place du système d’observation et de suivi du travail des enfants. Il est un mécanisme d’alerte, de collecte d’information sur le travail des enfants, notamment recueillir les informations sur l’identité des employeurs qui utilisent ces enfants, sur les enfants eux-mêmes, tout en cherchant à identifier les raisons qui motivent ces enfants à travailler.
« Ne voyons pas trop l’argent, mais pensons au bien de l’enfant, qui peut être nos propres enfants », a plaidé madame la sous-directrice.
Depuis l’année 2000, la Côte d’Ivoire mène des actions pour la protection des enfants. Trois axes fondent ces actions que sont la prévention, la protection avec la construction de centres d’accueil, de mise en place d’activité génératrice de revenu pour les parents, afin de lutter contre la pauvreté, ainsi que la réflexion, pour dissuader les auteurs de perpétuer ces actes, note-t-on.
(AIP)
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