Le dimanche 24 octobre dernier à Grand-Bassam, le peuple N’zima a vécu un évènement particulier. Il s’agit de la sortie du tambour sacré "l’Edo N’gbolé" pour la forêt sacrée. Cette cérémonie en effet, marque la première partie de la célébration de l’Abissa ou Siédou qui prend fin le dimanche prochain. C’est une semaine de recueillement spirituel pendant laquelle chacun fait son examen de conscience pour se débarrasser des vibrations négatives.
En somme, c’est la semaine du pardon, celle de la paix, la cohésion sociale. « Le tamtam part du soleil couchant au soleil levant. C’est symbolique pour indiquer que le peuple doit se préparer pour son renouvellement intérieur. C’est une période essentielle pour le peuple N’zima, ce renouvellement spirituel, pour boucler l’année en cours et démarrer la nouvelle sous de bons auspices. De ce fait, le peuple N’zima souhaite que ce soit toute la Côte d’Ivoire, tous les Ivoiriens qui observent ce recueillement, cette introspection afin de se pardonner les uns les autres pour favoriser la cohésion sociale et la paix dans le pays », a expliqué le gardien de la tradition, le doyen N’Damoulé Binlin.
C’est à 17 heures ce jour-là que l’Edo N’gbolé a fait son apparition. Il a été accueilli par des cris du peuple qui l’a accompagné à la forêt sacrée. La semaine de l’Abissa ou "Gouazo" s’ouvre ce dimanche avec l’Edo N’gbolé sur la place publique. C’est une cérémonie au cours de laquelle, le peuple danse mais surtout, fait la critique sociale.
D.KM