Les agents des Collectivités territoriales de Côte d’Ivoire préparent quelque chose, en ce qui concerne leurs conditions de vie. Ils réclament vivement leur part de retombées de la trêve sociale qui a abouti à plusieurs mesures en faveur des fonctionnaires et agents de l’Etat. Le vendredi 28 octobre 2022, ils se sont rassemblés en Assemblée générale extraordinaire à la Bourse du travail à Treichville pour arrêter des décisions. « Il y a urgence dans notre maison parce qu’à partir du 7 novembre, les budgets vont être soutenus et jusqu’à présent, ce que le président de la République a promis, nous n’avons pas été encore pris en compte par nos tutelles respectives. C’est ce qui nous emmène ici, ce soir » a décliné Albert Vouandé Gué, président du Collectif des syndicats nationaux des collectivités territoriales de Côte d’Ivoire. Une grève se profile donc à l’horizon, si rien n’est fait. « Jusqu’au 07 novembre, si rien n’est fait, nous serons obligés de débrayer. Depuis plusieurs années, des agents attendent des arriérés. Nous n’avons pas notre statut des Collectivités. L’Association internationale des maires francophones a mis ensemble 5 Etats francophones et nous sommes le seul, la Côte d’Ivoire, à ne pas avoir de statut pour les personnels des Collectivités territoriales. Tout dernièrement, le président de la République a offert des bonus, à savoir les indemnités de logement, du transport, l’allocation familiale et la prime annuelle. On n’a aucune visibilité » a poursuivi le président du Collectif, non sans lancer un appel à tous les agents où qu’ils soient. « Nous demandons à tous les personnels des Collectivités territoriales de Côte d’Ivoire de se tenir prêts pour les mots d’ordre qui vont venir, parce que nous avons tout fait, en matière de négociation mais rien n’est fait. La dernière cartouche qui reste, c’est ce qui revient au syndicaliste » a martelé le syndicaliste, entouré de ses camarades venus de toutes les régions.
JB KOUADIO