Sa Majesté Letsie III, Roi du Lesotho, Champion pour la nutrition de l’Union Africaine ;
Excellences Mesdames les Vice-Présidentes ;
Messieurs les Vice-Présidents ;
Mesdames et Messieurs les Premiers Ministres ;
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
Madame et Messieurs les Présidents d’Institution de la République de Côte d’Ivoire ;
Madame et Messieurs les Ministres d’Etat ;
Mesdames et Messieurs les Ministres et Membres du Gouvernement ivoirien ;
Madame la représentante du Président de la Banque Africaine de Développement ;
Madame la Coordonnatrice du Mouvement Mondial « Scaling Up Nutrition » (SUN) ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des agences du Système des Nations Unies ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et membres du corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires au développement ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur privé national et international ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile nationale et internationale ;
Distingués Chefs Coutumiers et Guides religieux ;
Honorables invités, en vos rangs, grades et qualités,
Chers amis des médias ;
Mesdames et Messieurs.
Je voudrais, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, et du Gouvernement ivoirien, vous adresser nos plus chaleureuses salutations, et vous remercier d’avoir bien voulu rehausser de votre présence cette importante rencontre d’Abidjan sur la nutrition.
Je vous souhaite, à chacune et à chacun, le traditionnel « AKWABA », c'est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne.
Je mesure les efforts déployés par tous, au regard de vos calendriers certainement très chargés en cette fin d’année, pour être à Abidjan aujourd’hui. Votre présence distinguée traduit donc toute la détermination de nos Etats à faire avancer l’agenda continental en matière de nutrition.
Je tiens à remercier, très particulièrement, Sa Majesté, Lestsie 3, Roi du Lesotho, Champion de l’Union Africaine pour la nutrition, qui nous fait l’honneur et l’amitié de participer, personnellement, à cette cérémonie.
Majesté, je salue votre grande disponibilité pour cette noble cause, qui vous conduit pour la troisième fois en Côte d’Ivoire.
J’adresse aussi mes cordiales salutations à M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine. J’apprécie la qualité de la collaboration avec notre institution commune, pour conduire, avec efficacité et engagement, l’agenda de l’année africaine de la nutrition.
Je saisis également cette occasion, pour saluer le leadership de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, qui a permis de faire entendre la voix de l’Afrique sur des préoccupations majeures de notre temps.
Il s’agit, entre autres, de la lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences, parmi lesquelles on déplore l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Cette rencontre a été rendue possible grâce à un partenariat fort avec le Système des Nations Unies, notamment le Mouvement Mondial SUN ("Scaling Up Nutrition"), dont je salue le dévouement de la coordonnatrice, Madame Gerda Verburg.
J’y associe l’ensemble des agences du système des Nations Unies impliquées dans le dossier de la nutrition.
Je remercie le Président de la Banque Africaine de Développement, pour son soutien multiforme envers nos Etats, dans le cadre de sa grande vision, celle de « nourrir l’Afrique », et de « l’initiative Africa Leader for Nutrition, ALN ».
Notre gratitude s’adresse également à l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers, et parties prenantes, pour leur soutien constant à nos efforts de développement. La nouvelle dynamique multidimensionnelle donnée à la lutte contre la malnutrition, en est une illustration.
Je voudrais, enfin, adresser mes félicitations et mes encouragements aux organisateurs de cette réunion de haut niveau, de même qu’aux experts ayant siégé ici, pendant deux jours, pour préparer nos travaux.
Excellences Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
En février dernier, la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement a déclaré, l’année 2022, "année de la nutrition".
Le thème retenu pour cette édition est : « Renforcer la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire : renforcer les systèmes agro-alimentaires, les systèmes de santé et de protection sociale pour accélérer le développement du capital humain, social et économique sur le continent. »
La présente rencontre d’Abidjan permettra de définir une démarche commune, pour relever les défis auxquels sont confrontés nos Etats en matière de souveraineté alimentaire et nutritionnelle. Le conflit russo-ukrainien a d’ailleurs fait ressortir la fragilité de la plupart de nos pays dans ce domaine.
De façon générale, l’élimination de toutes les formes de malnutrition demeure assujettie à la maitrise des effets néfastes du changement climatique, des conflits armés, des catastrophes naturelles et des crises sécuritaires et sanitaires.
Bien souvent, ces crises ont eu pour conséquence la remise en cause de certains acquis difficilement obtenus.
De plus, les causes complexes et pluridimensionnelles du fléau de la malnutrition nous invitent à une meilleure compréhension des enjeux de la nutrition, dans une approche à la fois humanitaire et de développement.
L’urgence, pour notre continent, est de sauver des vies et d’offrir des lendemains meilleurs à nos plus jeunes, qui représentent l’espoir et l’avenir de nos communautés et de nos Nations.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
A l’instar des autres pays du continent, la Côte d’Ivoire s’est engagée à combattre la malnutrition, toutes formes confondues.
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, a également fait de la lutte contre l’extrême pauvreté une de ses priorités, tout en contribuant à promouvoir la prospérité partagée.
Il s’agit, en effet, d’un pan important du développement social et humain, qui engage plusieurs secteurs comme la santé, l’agriculture, l’hydraulique, la protection sociale, l’éducation, l’alphabétisation et l’assainissement.
Dans un tel contexte, la recherche d’une synergie de ces politiques sectorielles, communautaires et gouvernementales a conduit la Côte d’Ivoire à mettre en place une coordination dont l’ancrage se situe au niveau de la Présidence de la République.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
En plus de son engagement au niveau national, le Président Alassane OUATTARA s’est également investi au niveau régional et continental, afin de renforcer l’alimentation et la nutrition en Afrique, parce qu’il demeure convaincu qu’aucun pays n’arrivera à relever, seul, ces différents défis.
Pour y parvenir, il faut veiller à la convergence ou la complémentarité des politiques, et poursuivre le plaidoyer en faveur d’une plus grande sensibilisation.
Dans cette même dynamique, il faudra agir pour faciliter et accroître les échanges intra-africains en matière alimentaire. C’est en cela que la mise en oeuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) constitue une opportunité à saisir.
Par ailleurs, le premier Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition « CERFAM » a été créé, à Abidjan, en 2019, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), pour couvrir l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Ce centre, qui s’inspire de l’expérience réussie du Brésil, traduit la volonté du Président Alassane OUATTARA d’engager une dynamique régionale en vue de créer un dialogue inter pays pour le partage d’expériences et de bonnes pratiques.
Ce centre est entièrement financé par la Côte d’Ivoire.
Le vif intérêt suscité par le CERFAM auprès des pays africains, et à l’extérieur du continent, a conduit le Président de la République à solliciter son endossement par la Commission de l’Union Africaine.
En effet, le positionnement continental de ce centre devrait contribuer à accélérer et à consolider les progrès accomplis pour lutter contre les causes multiples de la malnutrition.
C’est dans le même élan de solidarité internationale que la Côte d’Ivoire a organisé, au mois de mai dernier, la 15e Conférence des parties des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification et la sécheresse (COP15).
Le « Programme héritage" adopté à cette occasion est un modèle de gestion durable des terres et de résilience des communautés face aux effets du changement climatique.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Je voudrais rappeler, dans le cadre de l’Agenda 2063, que nous, États africains, avons fondé nos aspirations communes, entre autres, sur le potentiel de nos populations.
Nous voulons construire nos pays avec des citoyens bien nourris et en bonne santé́, ayant reçu une éducation et une formation de qualité, avec un accent particulier sur les populations vulnérables.
Les Etats peuvent atteindre l’objectif d’éliminer la faim et la malnutrition sur notre continent, car il dispose des ressources naturelles et humaines nécessaires.
Ils devront, pour cela, redoubler d’efforts afin de créer un environnement institutionnel, politique et financier durable, plus propice à une bonne alimentation et à une meilleure nutrition.
Il s’agira, enfin, de coordonner l’action des différents acteurs, tant au niveau national, qu’au niveau international.
Ce faisant, l’année africaine de la nutrition aura apporté à notre continent et à nos Etats les fondements du renforcement du capital humain, socle du progrès économique et social.
Ainsi, dans le cadre de cette année africaine de la nutrition, la femme, l’homme et l’enfant en seront les acteurs et les bénéficiaires, placés au coeur du développement et du progrès.
C’est sur cette note d’espoir, que je voudrais réitérer à tous, la profonde gratitude de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, et déclarer ouverte la réunion de haut niveau sur le renforcement de la nutrition en Afrique.
Je vous remercie de votre aimable attention.