« Les utilisateurs des réseaux sociaux, qui très souvent ont le courage de leur présumé anonymat, il s’agira de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas si anonymes que cela parce qu’on arrive toujours à les retrouver. L’Etat s’est donné les moyens de pouvoir traquer tous ceux qui font des usages détournés des réseaux sociaux. Ça prend du temps parfois mais vous avez dû constater qu’on parvient toujours à mettre la main sur eux ». C’est la réponse donnée par le ministre de la Communication et de l’Économie Numérique relativement à la question de la régulation du contenu des publications sur les réseaux sociaux.
Ce jeudi 15 décembre 2022 à la Fondation Félix Houphouët Boigny à Yamoussoukro, devant les sénateurs de la Commission des Affaires Économique et Financière, réunis en session pour l’examen du projet de loi de finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023, le ministre Amadou COULIBALY a réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de sanctionner tous ceux qui se rendent coupables de graves manquements, à l’éthique, à la déontologie ainsi qu’aux bonnes mœurs à travers les réseaux sociaux.
La régulation des Médias sociaux dans leur ensemble est une préoccupation du gouvernement. Profitant de sa présence au Sénat, en réponse aux questions des sénateurs, le ministre a rappelé qu’un projet de loi modifiant la loi 2013-451 du 19 juin 2013, relative à la lutte contre la cybercriminalité, a été présenté le mercredi 23 novembre 2022 à l’Assemblée Nationale, en vue de son adoption. Ce projet de loi est plus dissuasif en ce sens qu’il double quasiment le quantum des peines privatives de liberté et des peines d’amende relatives à la cybercriminalité et des graves manquements constatés sur les réseaux sociaux.
Outre le durcissement de la répression, le ministre Amadou COULIBALY pense qu’il faut aller au-delà en permettant au citoyen de se faire une idée de la qualité de l’information transmise via les réseaux sociaux. « Il faut donner aux consommateurs d’informations sur les réseaux sociaux, la résilience nécessaire pour pouvoir chercher à vérifier une information qui leur est livrée »
En plus de la création de sites de fact-checking, c’est-à-dire, de vérification de l’information, le ministre a annoncé aux sénateurs, le lancement prochain d’un vaste programme d’éducation et de sensibilisation à une utilisation responsable des médias sociaux.
DIRCOM