1973-2023, cela fait maintenant 50 ans que les premières sœurs de la providence de Saint Gaëtan sont arrivées en Afrique, précisément en Côte d’Ivoire, où la petite bourgade de Kossou a été leur première base. Aujourd’hui présente à Abidjan, (Anonkoi Kouté), Bouaké (Nimbo sur la paroisse St Pierre) et à Yamoussoukro (Ste Monique de SOPIM) la congrégation est présente au Togo, en Afrique du Sud et au Benin. Ce samedi 07 janvier 2023, l'église Saint Pierre de Nimbo de Bouaké a été choisie pour lancer officiellement les festivités de ce cinquantenaire sur le sol ivoirien. C'était au cours d'une messe conduite par Monseigneur Jacques Assanvo Ahiwa, évêque auxiliaire de Bouaké. Dans son homélie, le n°2 de l’Archidiocèse de Bouaké a fait ce rappel important « Votre présence en terre ivoirienne a bien poussé et étendu ses racines et ses branches depuis la Côte d’Ivoire dans les diocèses de Bouaké, Yamoussoukro et Abidjan, au Togo, au Bénin et en Afrique du Sud. Dans tous ces peuples et dans les autres parties du monde vous avez dressé la corde de la providence, vous continuez avec courage et persévérance d’emmener au Christ, de rendre toujours vivant et efficace sous la houlette de l’Esprit saint le charisme initial de votre fondateur Saint Louis Scrosoppi canonisé le 10 juin 2001. Votre histoire nous raconte que c’est dans la contemplation du mystère de l’Incarnation que ce Saint pasteur, alors prêtre de l’Oratoire de Saint Philippe de Néri, a été saisi par l’amour du Christ pour les petits, les pauvres les abandonnés, les souffrants, les filles délaissées. Autant de visages souffrant dans lesquels il reconnaissait le visage du Christ. Ne pouvant rester insensible à ces malheurs, poussé par l’Esprit saint, il s’engagea résolument à travailler pour redonner, à ces personnes défigurées par les écueils de la vie, leur dignité d’homme… », a-t-il fait cet important rappel avant de remercier « toutes les sœurs venues de l'Italie pour apporter l'évangile dès les années 1973… Cette présence fait aujourd'hui 50 ans, raison pour laquelle nous sommes en train de nous réjouir pour dire merci à Dieu de nous les avoir envoyées. Je vous invite, chères sœurs, à doubler d'efforts afin de toucher le maximum de jeunes filles qui sont dans les villages éloignés de la ville tout en mettant en avant la Vierge Marie, dans l'obéissance de Jésus parce que ce sont eux qui font le travail. »
La sœur Dorès, sœur de la congrégation de la providence de Saint Gaétan, était la plus jeune des premières sœurs arrivées en Côte-d'Ivoire en 1973 à Kossou. Elle nous raconte la vie à cette époque avec les populations. « Quand nous sommes arrivés, nous étions dans les villages pour travailler et les villageois nous appelaient blofouê, les Blanches. Mais ils ont vu le travail qu'on faisait, ils nous appelaient Gnamien Bla qui signifie les filles de Dieu c'est-à-dire la femme de Dieu. Et c'est comme ça que nous nous sommes familiarisés entre nous » a-t-elle fait savoir.
Notons qu’aujourd’hui, en plus du travail d’évangélisation qui est fait, ces religieuses, en plus des centres d’éducation pour la jeune fille, travaillent de concert avec les laïcs. Ce travail consiste à être leurs bras tendus en vue d’apporter soulagement et aide aux plus démunis. Débutées, le samedi 07 janvier 2023 à Bouaké, ces festivités du cinquantenaire de la présence des sœurs de la providence de Saint Gaétan en Afrique vont durer un an.
VENANCE SERY
Articles du dossier
