Bouaké- Les 240 familles, qui occupent la cité CNPS de Bouaké (habitat de la caisse), sont menacées d’expulsion, selon le président du comité des résidents, Touré Ibrahim, qui était face à la presse samedi 14 janvier 2023.
A l’en croire, cette menace d’expulsion pourrait se traduire en fait palpable dès ce mercredi 18 janvier 2023 date du délibéré du procès intenté contre eux pour « refus de libérer les maisons » si le verdict de celui-ci était en leur défaveur.
Le président du comité des résidents a dénoncé avec véhémence cette situation qui mettrait en péril la vie de plus de 2000 personnes, au nombre desquelles des veuves, des orphelins et des retraités, qui risquent de se retrouver dans la rue alors qu’elles n’ont jamais refusé de payer leurs loyers.
« Conformément à la décision de l’Etat de rétrocéder les logements à leurs occupants, 20 villas ont été vendues entre 1994 et 1999. Malheureusement cette opération a connu un arrêt du fait du coup d’Etat de 1999 et la rébellion de 2002. Après cette crise, nous avons entrepris plusieurs démarches dont celles portant sur la reprise du paiement des loyers et la négociation pour la rétrocession des logements aux occupants. Mais nos démarches sont restées sans suite. Contre toute attente on nous envoie un document d’huissier nous demandant de libérer les maisons pour réhabilitation », a-t-il expliqué.
Pour le secrétaire général du comité des résidents de la cité CNPS de Bouaké, Tuo Siaka, co-animateur de la conférence de presse, il n’est pas question de libérer leurs logements estimant qu’il y a anguille sous roche. « Pourquoi nous demande-t-on de libérer les maisons pour une simple réhabilitation ? Où veulent-ils que nous allions avec nos familles et avec quelles mesures d’accompagnement ? », s’est-il interrogé.
Face à cette situation qui risque de leur être dommageable, il en appelle à l’implication du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, dans ce dossier pour permettre à chacun d’entre eux d’être propriétaire du logement qu’il occupe depuis belle lurette.
« Les logements que nous occupons à la cité CNPS de Bouaké sont amortis. Les premières maisons (villas) ont déjà été cédées. Le processus de cessions devait se poursuivre n’eût été les différentes crises que nous avons connues. C’est d’ailleurs une tradition en Côte d’Ivoire. Quand une cité est amortie, on la rétrocède aux résidents. Nous en appelons donc à la générosité du chef de l’Etat pour que chacun des résidents soit propriétaire de son logement », a dit M. Tuo.
Bâtit sur une superficie de 7,806 m2, la cité CNPS de Bouaké (Habitat de la caisse) comporte une dizaine d’immeubles de 64 appartements, 36 duplex et 140 maisons basses, précise-t-on.
rkk