En octobre 2022, il installe avec l’appui de partenaires une structure de vente de matériels informatiques, ce jeune entrepreneur ; Armand Dakouri, qui réalise des chiffres encourageants, nous évoque les difficultés rencontrées dans l’exercice de son activité et les projets d’avenir de BCA expertise..
Armand Dakouri, vous êtes un jeune entrepreneur dans le domaine des TIC, présentez-nous votre entreprise ?
Business Canada Africa import export SARL est une entreprise spécialisée dans la vente de matériel de télécom, l’informatique électrique…nous sommes implantés dans 4 pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina, le Libéria et bientôt le Sénégal. Nous sommes partenaires et accompagnateurs de tout ce qui est matériel Fibre Optique, accessoire fibre optique en TTH ou en maintenance, pour les trois opérateurs de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, mais aussi pour ceux de tous les autres pays dans lesquels nous sommes implantés. Nous pensons franchement que la Côte d’Ivoire a un gros potentiel, où nous pouvons développer les NTICS par l’accompagnement de tous les opérateurs, les structures étatiques et l’ensemble des opérateurs du secteur des TICS.
Quel bilan en termes de chiffres vous faites pour votre première année d’exercice dans le domaine ? Votre vision?
Notre vision, faire prospérer notre entreprise. Notre entreprise est installée en Côte d’Ivoire depuis octobre 2022 et en fin d’année, nous avons atteint 56% de notre objectif qui était de 1 milliard. Nous sommes à 600 millions de ventes avec les 3 opérateurs de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire. Pour l’année 2023, nous comptons doubler notre chiffre d’affaires et nous étendre sur deux autres services qui sont la fourniture de matériels informatiques et tout ce qui est fourniture de matériels de sécurité électronique. Nous ambitionnons aussi d’ouvrir une société d’assurances et de promotion immobilière aux particuliers. C’est notre objectif en Côte d’Ivoire et nous comptons faire autant dans l’ensemble des pays où nous sommes implantés. D’autres chantiers se présentent à nous, notamment l’export d’agro alimentaire vers le Canada. Exporter des produits tels que des fruits séchés, du beurre de cacao, du beurre de karité de sorte à investir le marché canadien. Nous avons fait des études de marché dans ce sens avec des structures spécialisées. Et plusieurs Coopératives du monde agricole ont été déjà contactées dans ce sens. Nous disons merci pour la confiance que nos trois gros opérateurs nous font, dans l’espoir que les sociétés de fourniture de matériels, viennent vers nous pour toujours avoir des produits de bonnes qualités.
Vous êtes installés en Côte d’Ivoire en octobre dernier. Comment percevez-vous l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire. Quelles sont les difficultés qui se sont présentées à vous ?
Il faut dire que le système douanier est asphyxiant, les procédures sont longues et lourdes. Même quand on a fini, il faut payer des procédures douanières qui ne sont pas payées par les transitaires qui ne maîtrisent pas forcément certaines procédures, dont l’opérateur est obligé d’endosser pour sortir au plus vite sa marchandise. Il y a aussi les Impôts qui ne favorisent pas les jeunes entreprises. Pour nous qui sommes dans le commerce, dès qu’on commence, on a juste trois mois pour payer toute la TVA encaissée sur les achats. Pour nos clients les opérateurs, ils payent 30 ou 60 jours après livraison. On peut avoir déposé une facture qui est en attente de payement mais déjà les Impôts frappent à votre porte. Avec toute une panoplie de taxes…
Pour une jeune entreprise, c’est un peu lourd et nous osons espérer que l’Etat va assouplir tout cela en faveur des jeunes entreprises que nous sommes et qui commençons dans l’entrepreneuriat, c’est difficilement soutenable. A côté de cela, il y a encore le système bancaire qui ne facilite pas l’octroi des prêts et des financements aux jeunes entreprises. Les établissements bancaires demandent des garanties énormes allant jusqu’au bien personnel, les conditions sont rudes. L’environnement est difficile pour les jeunes entreprises comme nous. Il faut l’aide de l’Etat. Parce qu’on prête seulement à ceux qui sont forts financièrement alors que des jeunes qui ont des projets veulent se lancer dans l’entrepreneuriat.
Entretien réalisé par JEAN PRISCA