Le district sanitaire de Sinfra a enregistré deux nouveaux cas de lèpre en 2023, portant à dix le nombre de malades en traitement, a appris l'AIP jeudi auprès des autorités sanitaires.
Selon le point focal des maladies tropicales négligées (MTN) du district sanitaire, Nanan Kouassi Valentin, la maladie qui avait disparu "dans notre zone, malheureusement nous constatons une recrudescence dans les localités de Barata-Trikata, de Manoufla-N et de Huafla avec la découverte de deux nouveaux cas", a-t-il ajouté.
Cette résurgence de la maladie, a précisé le point focal des MTN, se justifie par des spécificités propres à chaque localité. Il a souligné qu’à Barata-Trikata, le non-respect des consignes données lors des campagnes de sensibilisation est la cause de la résurgence de la maladie de la lèpre, en plus de sa proximité de la zone hautement endémique que constituent les sous-préfectures Guepahouo et Diégonéfla, dans le département d'Oumé, a-t-il ajouté.
La lèpre se définit comme une maladie infectieuse chronique qui touche les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses. Très contagieuse, elle a pour principal symptôme l'apparition de tâches indolores sur le corps.
Elle se guérit facilement lorsqu'elle est dépistée tôt, mais peut aboutir à une infirmité ou un handicap en cas de complication, signale-t-on.
Environ trois millions de personnes dans 120 pays du monde vivent encore de la maladie avec 20 000 nouveaux cas chaque année, dont 15 à 20% d'enfants selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En Côte d'Ivoire, ce sont 500 cas qui sont dépistés chaque année avec 90% de guérison.
D’ailleurs, le pays ambitionne d'atteindre un objectif de "zéro lèpre à l'horizon 2030" avec la mise en œuvre du plan stratégique d'élimination de la lèpre 2022-2026 du gouvernement.
(AIP)