La série « Ici C Babi, c’est doux mais c’est risqué » du réalisateur Boris Oué a reçu une mention spéciale du jury ce samedi 4 mars 2023 lors du Festival panafricain du cinéma et de l’audiovisuel de Ouagadougou (FESPACO). C’est un premier coup d’essai de la maison de production Instant2Vie qui a retenu l’attention du jury de cette 28ème édition du rendez-vous du cinéma africain, qui a eu lieu du 25 février au 4 mars 2023.
Dans cette série de 40 épisodes de 13 minutes, il s’agit de cinq profils (Agnès, Estelle, Kader, Fousseni et Kévin) qui, dans leur diversité, reflètent l’image complexe de Babi. Issus de toutes les classes sociales de la ville, ils sont à la fois créatures de Babi dans leur singularité et Babi elle-même dans leur unité. Si chacun d’eux doit faire face à ses propres défis, leurs chemins ne sont pas pour autant si séparés que ça. Agnès, femme politique passionnée visant la présidence est déterminée à éradiquer des tares socio-économiques dont Kader et Fousseni, deux frères issus des quartiers les plus pauvres en font les frais. La passion que la bloggeuse Estelle met à valoriser l’identité noire à travers la mode n’est pas différente de la détermination de Kader à créer un savon pour résoudre le problème de la dépigmentation en Afrique. Et si Kader méprise au départ les idéaux d’Estelle, c’est parce qu’il ne sait pas que Babi essaie de les unir par les liens de l’amour.
Le projet Ici C Babi a été produit en co-production avec TV5 Monde et avec la participation de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Fonds de soutien à l’industrie cinématographique (FONSIC). Le film est distribué par Trace Content Distribution.
Lors de sa sélection au FESPACO, dans la catégorie Série Télévision, Charly Kodjo, fondateur de la société de production et initiateur de la série, s’est dit surpris de cette nouvelle. « Le film, nous l’avons fait pour le public. Nous aurons atteint notre objectif si la population africaine francophone voire mondiale se retrouve dans l’histoire. Les festivals ne sont qu’un bonus", avait-il affirmé.
Au soir de ce festival, le réalisateur tunisien Youssef Chebbi a triomphé en remportant la récompense suprême du Fespaco pour son film « Ashkal ».
Atapointe