Le mouvement Espoir du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a, au cours d’une conférence de presse, ce dimanche 5 mars 2023 à Abidjan, invité les autorités ivoiriennes et tunisiennes « à mettre fin » aux violences raciales qui ont lieu en ce moment en Tunisie.
« (…)En Tunisie, nos frères vivent reclus dans la peur. Depuis la survenue de ces attaques racistes, pointer le nez dehors pour une banale course est un grand risque qu'on court quand on a la peau noire. Et depuis la situation n'est pas prête de s'arrêter », a déploré le mouvement pro-RHDP dans son propos liminaire.
« Au regard de ce qui précède, nous avons déjà interpellé les autorités tunisiennes et ivoiriennes afin qu'elles prennent toutes les dispositions nécessaires pour mettre immédiatement fin à ces violences et permettre à tous les africains noirs de vivre en toute quiétude dans ce pays », a-t-il ajouté avant de faire savoir que cet appel a été entendu par les autorités ivoiriennes qui ont décidé d'organiser le retour au pays des ivoiriens qui le veulent.
Le 21 février, le président tunisien Kais Saïed avait estimé dans un discours que «des mesures urgentes» étaient nécessaires «contre l'immigration clandestine de ressortissants de l'Afrique subsaharienne», parlant notamment de «hordes de migrants clandestins» dont la venue relevait d'une «entreprise criminelle ourdie à l'orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie».
Ces propos qui ont été vivement critiqués par des ONG et des militants des droits humains ont semé un vent de panique parmi les migrants subsahariens en Tunisie, qui font depuis état d'une recrudescence des agressions les visant.
Nk