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Société Publié le jeudi 4 mai 2023 | Treichville Notre Cité

Vol récurrent de plaques de bouches d’égout : Quand le phénomène devient inquiétant dans la cité N’Zassa !

© Treichville Notre Cité Par DR
Bitumage, pavage, assainissement, déguerpissement, éclairage public, rue 12: la marche de la politique d’embellissement de la Commune de Treichville

Le vol de plaques de bouches d’égout encore appelées tampon est en phase de devenir un phénomène récurrent dans les communes du District d’Abidjan. Mais à Treichville, cela est plus qu’inquiétant. La disparition de ces plaques de bouches d’égout constitue finalement un épineux problème dans la Cité N’zassa. Ces tampons qui servent de couvercle et qui protègent tout un système de canalisation enterré sont volés par des personnes de mauvaise foi. Les voies les plus fréquentées de la Cité Cosmopolite ne sont pas épargnées. Le long du boulevard de Marseille, les Rues 38, 12, 21…, toutes les bouches d’égout (tampons) sont pratiquement inexistantes. Bis repetita dans certaines avenues et rues de la commune. Ces tampons qui ont une distanciation de 25 à 27 mètres entre eux, couvrent une canalisation ou tout un système enterré. Malgré les multiples actions des autorités municipales à travers la Direction des Services Techniques et de l’Environnement (Dste), le constat est clair ! Ces plaques de bouches d’égout n’existent plus à certains endroits de la Cité cosmopolite. L’enlèvement de ces plaques d’égout est en effet, un sérieux danger public pour les piétons en saison de pluie surtout, et pour les automobilistes qui au quotidien voient leur roue s’embourber dans le trou d’égout. Un larcin qui au début n’inquiétait personne mais, au fil des ans devient un phénomène inquiétant dans la commune, sous le regard fébrile des riverains qui sont les véritables victimes. A ce propos, la mairie est très souvent clouée au pilori et indexée à tort par les populations ou par certains lanceurs d’alertes sur les réseaux sociaux sans savoir que tout ce qui est du réseau enterré est du ressort de la Sodeci. Ainsi, l’on s’interroge : quel est le rôle assigné à la mairie et la Sodeci face à cette délicate situation ?



Pourquoi ces vols répétés de tampons ?


Le véritable problème à Treichville, c’est l’inondation de la chaussée. Ceci en grande partie, à cause du phénomène de vol de tampons. Lorsque le réseau enterré est sale, le tampon est enlevé pour l’entretien. L’eau pluvieuse entraine la saleté et entre dans le réseau. Ce qui provoque l’inondation de la chaussée. « La chance que nous avons à Treichville lorsqu’il pleut, c’est que nous sommes confrontés à l’inondation de la chaussée. Et pratiquement une heure de temps après l’arrêt de la pluie l’eau disparait », informe Assi Agnissan, Chef de service voirie et réseau. L’avaloir est un ensemble constitué d’un regard d’évacuation des eaux de ruissellement et de la grille qui y est associée. Malheureusement, la fermeture se trouvant sur chaque élément si important (l’avaloir) qui complète tous les systèmes d’évacuation installés en voirie comme les caniveaux, ovoïdes, bouches d’égouts a complètement disparu. Ils sont obligatoirement associés à des grilles se mettant en œuvre à fleur de routes ou de voies piétonnes. En somme, bon nombre des fermetures de ces avaloirs ont disparu. En d’autres termes, la plupart des systèmes d’évacuation installés en voirie sont à ciel ouvert. Pire, ces avaloirs servent souvent de poubelles où on trouve toutes sortes de déchets (pneus, sachets, boîtes de conserve…). Bref ! Tout ce que l’on pourrait imaginer. Le vol de bien public est un délit puni par la loi. Selon nos sources, la peine encourue est de 6 (six) mois d’emprisonnement ferme et une amende allant de 600 mille F CFA à 1 million F CFA. Ne pas connaître le contexte d’une situation, donne à porter des jugements inappropriés. C’est depuis 1999 qu’un contrat dit d’affermage de l’entretien et l’exploitation des réseaux et ouvrages d’assainissement et de drainage de la ville d’Abidjan lie l’Etat de Côte d’Ivoire à la Sodeci. Celui-ci situe les responsabilités, comment se fait l’exploitation du réseau enterré, c’est-à-dire tout ouvrage qui n’est pas à ciel ouvert mais qui se trouve dans le sous-sol qui contribue à la collecte et au drainage des eaux vannes. En somme, la gestion de ces ouvrages incombe exclusivement à la Sodeci. La Mairie en tant que collectivité territoriale dans le cas du transfert des compétences et au regard dudit contrat a en charge que les réseaux ouverts tels que les caniveaux.  



Accentuer la phase de sensibilisation


Au regard de tout ce qui est cité ci-dessus, la mairie n’a pas voulu rester de marbre face à ce problème. A la constatation des faits, la municipalité a décidé de prendre le taureau par les cornes. La mairie, au travers de la Direction des Services Techniques et de l’Environnement (Dste), avait entrepris une campagne de sensibilisation depuis le vendredi 11 février 2022 dans les lieux de culte. « Notre mission actuelle est de sensibiliser les populations à prendre soin des infrastructures publiques. Nous expliquons le rôle des tampons qui servent à protéger les regards et même la canalisation, le système enterré », nous avait signifié Angaman Ebah, Chef de Service Hygiène et Environnement. Cette campagne de sensibilisation compte sur la contribution des hommes religieux, mais aussi sur les Présidents de Comité de Gestion de Quartier (CGQ). Sans toutefois ignorer les ‘’grins’’ de la commune. Hormis la phase de sensibilisation, la mairie est dans un système d’écoute-population, sous la houlette de Kouadio Médard, Directeur de la Dste. A cet effet, la plateforme dénommée ‘’Treichville Contrôle Salubrité’’ a vu le jour afin de travailler en parfaite symbiose avec les Présidents CGQ. Celle-ci est un moyen de communiquer avec les populations afin de recueillir tout ce qu’elles ont comme désidérata. « Nous avons une fiche de recueil de plaintes que nous acheminons à la Sodeci en fonction des attentes des populations. Chaque jour entre 7 heures 30 et 8 heures, nous acheminons cette fiche à la Sodeci. Dans le cas contraire, le citoyen lambda peut appeler la Sodeci au 175 qui est le centre de relation client Sodeci », a fait savoir Alassane Ouattara, Directeur Adjoint de la Voirie, du Réseau, de l’Hygiène et de l’Environnement.



Les actions d’assainissement sur le terrain


Dans sa politique participative de la gestion de la commune, le conseil municipal entend prendre à bras le corps les griefs et préoccupations des populations. C’est en ce sens que la Direction des Services Techniques et de l’Environnement (DSTE) se veut être la courroie de transmission entre les populations et la Sodeci. « Nous sommes le service en charge d’accompagner les populations et de répondre à leurs doléances. Autrement dit, nous sommes l’intermède entre la Sodeci et les populations. Ce qui a fini par convaincre les populations que nous sommes la structure entièrement en charge de la gestion de l’assainissement de toute la commune. C’est en effet, la magnanimité du Ministre François A. Amichia et du Conseil municipal qui fait qu’un budget est voté afin de remédier à ces problèmes sous l’expertise de la Sodeci », a en outre relevé Alassane Ouattara, Directeur Adjoint de la Voirie, du Réseau, de l’Hygiène et de l’Environnement. Nul doute que le Conseil Municipal s’investit énormément dans l’assainissement de la commune. A côté de tout ce qui est cité plus haut, force est de constater qu’au niveau du bloc T en allant au quartier Belleville une double action de récupération des eaux pluviales et de réhabilitation du réseau est en cours. L’année 2022 a vu des travaux d’extension au niveau de l’Avenue 23. Et à l’Avenue 10, juste derrière la médiathèque, la réhabilitation du réseau a été effectuée. Au quartier Apollo, des instructions ont été données par le Conseil municipal, non loin du restaurant Aboussouan. Ceux qui sillonnent la commune, verront dans certains quartiers la Société Gana Ousmane, faire le curage et l’extension du réseau sous le contrôle de la mairie et l’aval de la Sodeci. Comme autre effort consenti pour renforcer l’assainissement de la commune, la mairie s’est dotée d’un camion de vidange qui a pour mission d’aspirer l’eau des caniveaux et la dépoter selon les normes recommandées par l’Onad (Office National de l'Assainissement et du Drainage). Pour ce faire, Kouadio Médard, Directeur Technique et toute son équipe ne cessent de lancer un appel de sensibilisation aux populations. « Treichville est notre bien commun, il nous revient à tous de travailler de façon collégiale. La mairie, au travers de la Dst, est au service des populations. Quel que soit l’engagement de la mairie, nous avons besoin de la contribution de tous, surtout au niveau du vol des tampons qui permettent au réseau enterré de fonctionner normalement », soutient le Directeur adjoint Alassane Ouattara. Pour l’heure, selon lui, un recensement des anomalies observées sur le réseau d’assainissement a été effectué et transmis aux institutions en charge en vue de les traiter durablement.


Honest Hoppe

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