Abidjan, Le ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, le Zoro Epiphane Ballo, s’est entretenu, le jeudi 15 juin 2023 à Abidjan, avec les partenaires techniques et financiers (PTF), en vue de solliciter leur appui dans la lutte engagée contre la corruption. C’était en marge de la 5ème édition du Forum de l’alliance internationale anti-corruption (ICHA), organisé par la Banque Mondiale en partenariat avec l’Etat de Côte d’Ivoire.
Ces échanges avaient pour objectif de présenter aux partenaires les acquis de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la corruption. Ils visaient également à ouvrir des perspectives, notamment la création de l’Académie de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser les acteurs du secteurs public et privé ainsi que la société civile.
Le ministre a souligné que plusieurs réformes sont effectuées par le gouvernement de Côte d’Ivoire pour renforcer les mécanismes de prévention, de détection et de répression des actes de corruption dont la plateforme de signalement des actes de corruption et infractions assimilées SPACIA, non sans oublier d’inviter les uns et les autres à aider cette plateforme gouvernementale à s’enraciner.
Selon Epiphane Zoro, cet instrument mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire vient renforcer les autres instruments de lutte contre la corruption afin de faire de notre pays une référence anti-corruption.
Le Professeur Charles Moumouni, Expert et Consultant en question de lutte contre la Corruption, a présenté la mise en place de l’académie ivoirienne de bonne gouvernance dont l’objectif est à la fois institutionnel et pragmatique.
L’objectif institutionnel aura plusieurs objectifs. D'une part, elle servira à créer une synergie entre les parties prenantes en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, faisant de cette structure pérenne une référence pour les meilleures pratiques dans ce domaine.
D’autre part, elle permettra de mettre en place un programme de formation à trois volets, à savoir: dispenser une formation de qualité visant à renforcer les capacités de 1 500 acteurs d'ici à 2026, délivrer dans ce même délai, un certificat d’aptitude en matière de gouvernance à environ 700 acteurs et mettre en place un programme académique de master exécutif en gouvernance et leadership anti-corruption à l'attention de 300 personnes d'ici 2026.