A l’instar du monde entier, la Côte d’Ivoire a célébré, hier, la Journée internationale de lutte contre la circulation illicite des armes légères et de petit calibre. C’est l’Ecole nationale de police d’Abidjan qui a accueilli l’évènement, organisé par le ministère de l’Intérieur et de la sécurité, à travers la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères (ComNat Alpc).
C’est donc le ministre Vagondo Diomandé qui a livré le message du Gouvernement. Il a dépeint un tableau sombre de la situation. « Nous n’avons pas le choix, car des études faites par l’ONU montrent que les armes légères et de petit calibre ont toujours été à l’origine de 50% des morts violentes entre 2010 et 2015. Il a été dit que selon une enquête d’une structure, plus d’un milliard d’armes légères et de petit calibre sont en circulation dans le monde. Il y a plusieurs centaines de millions qui circulent en Afrique. 85% des armes qui circulent en Afrique et dans le monde sont détenues par des civils pendant que 15% seulement le sont par les Forces de défense et de sécurité régulière. A titre d’exemple, 1/10 habitant possède une arme.
Pour une arme qu’on détruit, il y en a 10 qui sont fabriquées. Du coup, le problème reste très difficile à résoudre. De par leur prolifération, de par leur circulation illicite, les armes légères et de petit calibre accentuent la vulnérabilité de nos Etats », a fait savoir le ministre. Au nombre des défis, refondation, bientôt, du cadre juridique des armes légères et de petit calibre, à travers l’adoption d’un projet de loi portant régime général des armes. Le président de la ComNat Alpc, le contrôleur général de police Léon Apauls Djokouéhi, d’ajouter : « Nous devons éradiquer cette menace avec les acteurs nationaux et internationaux.
Notre mission est de prévenir, de combattre et éradiquer cette menace. (…) Nous devons continuer à informer nos communautés sur le danger de ces armes, à encourager la culture de la paix et à promouvoir des alternatives non violentes pour résoudre les conflits. »
JB KOUADIO