Abidjan (AIP) - La rentrée scolaire qui a débuté le lundi 11 septembre 2023, à Abidjan, s'accompagne d’un stress financier pour les parents à faibles revenus. Les libraires et autres commerçants d'articles scolaires font actuellement le plein de leurs rayons en prévision de l'afflux de parents.
Dans la commune commerçante d'Adjamé, à Abidjan, la frénésie de la rentrée scolaire est palpable. Fournitures, uniformes et autres articles scolaires sont désormais les stars de ce centre commercial. Dans un magasin situé en face de la grande mosquée d'Adjamé, les fournitures scolaires dominent la quasi-totalité des rayons. L'après-midi du lundi 11 septembre 2023, le magasin était bondé de clients et de gestionnaires de stock, créant une atmosphère chaotique.
Alexise Traoré, chariot en main, déambule parmi les différents rayons du magasin pour acheter des fournitures scolaires pour ses quatre enfants. Pour cette mère, la rentrée scolaire est un véritable défi financier. "À la rentrée scolaire, nous, les parents, sommes vraiment stressés. Entre les frais de scolarité, les uniformes et les fournitures, il est difficile de s'en sortir", a-t-elle confié à l'AIP. Elle précise qu'elle se prépare un mois à l'avance pour ne pas être prise au dépourvu par les diverses dépenses.
Malgré cette préparation, dame Traoré Fatou ne pourra pas payer l'intégralité des fournitures de ses enfants cette année. Elle a dit ne pas avoir suffisamment d'argent pour couvrir tous les frais de fournitures de ses enfants. "Je paierai une partie aujourd'hui et le reste dans les mois à venir", a t-elle ajouté.
Si certains parents, comme Mme Traoré, préparent soigneusement la rentrée à l'avance, ce n'est pas le cas pour d'autres qui optent pour l'improvisation.
Yasmine Kouakou, vêtue d'un jean et d'un polo à rayures rouges, affirme qu'elle ne prévoit pas les dépenses de la rentrée à l'avance. "Je ne me prépare pas à l'avance pour la rentrée. J'attends toujours le début de la rentrée scolaire pour faire face aux différentes dépenses", dit-elle avec un sourire.
La librairie de rue, une alternative
Les livres neufs vendus dans les librairies traditionnelles ne sont pas accessibles à toutes les bourses. Certains parents optent donc pour des livres d'occasion, vendus sur les étals de la librairie de rue à des prix défiant toute concurrence. Le processus est simple.
Delphine Aboua fait partie de ces parents qui choisissent la librairie de rue. Car selon elle, "les livres vendus à 5 000 FCFA en librairie se trouvent ici à 2000 FCFA", souligne -t-elle.
Stress pour les parents, bonne affaire pour les commerçants
Chaque année, au mois de septembre, les commerçants d'articles scolaires se frottent les mains. La rentrée des classes représente une opportunité en or pour augmenter leurs chiffres d'affaires.
Il y a quelques mois, Salimata Koné vendait des vêtements traditionnels. À l'approche de la rentrée scolaire, elle a flairé une opportunité de changer ses perspectives financières en vendant des uniformes scolaires. "Je vends des uniformes scolaires que pendant la rentrée des classes. À ce moment-là, la demande est forte", relate-t-elle.
Ali Fofana, un autre commerçant, lui aussi, voit son chiffre d'affaires baisser après la rentrée scolaire. "Dans ce secteur, il faut beaucoup de courage, car après la rentrée, c'est la période creuse", confie-t-il.
(AIP)
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