Des leaders communautaires et religieux d’Agboville s’engagent à lutter contre les VBG

Agboville– Des leaders communautaires et des guides religieux d’Agboville se sont engagés à lutter contre les Violences basées sur le genre (VBG) et pratiques traditionnelles néfastes notamment les mariages forcés et l’excision, à travers la signature d’une charte, lors d’une cérémonie, à la préfecture.

« Nous vous exhortons à lutter contre les violences basées sur le genre parce que, sans vous nous, ne pouvons pas aller loin. Il ne faudrait pas que l’engagement que nous venons de signer, ça ne soit seulement sur du papier. Il faut que chacun de nous soit le gardien de son ami, de son frère. S’il y a un problème que tu ne peux pas aller dénoncer, appelle le 1308. Aidez-nous à lutter contre les violences basées sur le genre », a encouragé mercredi 08 novembre 2023, la représentante du Programme national de lutte contre les VBG du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, Kouadio Mariette.

Le président régional de la chambre des rois et chefs traditionnels de l’Agnéby-Tiassa, Nanan N’Dori Joseph, a invité les chefs de villages et de communautés à s’impliquer dans la lutte contre les VBG. « Respectez les dispositions légales en matière de mariage. Dénoncez tous les cas de VBG. Proscrivez les règlements à l’amiable dans les communautés », a insisté Nanan N’Dori.

Au nom des guides religieux et traditionnels, il a proposé entre autres la vulgarisation des textes et lois qui réprimandent les VBG, la promotion de la gratuité des soins pour les personnes survivantes des viols et de les associer dans les campagnes de lutte contre les VBG.

Pour sa part, le préfet du département d’Agboville, Sihindou Coulibaly, a exhorté ces derniers à prendre leurs responsabilités et à continuer la sensibilisation. « Tout est une question de prise de responsabilités. Vous devez continuez d’expliquer aux gens ce qu’on ne doit pas faire. Ces rencontres doivent nous permettre de prendre conscience des réalités », a ajouté M. Coulibaly.

Avec l’appui financier du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), cette rencontre a été couplée avec un renforcement de capacités des acteurs de la plateforme locale de lutte contre les VBG afin de leur permettre de mieux adresser une réponse aux VBG.

ena/fmo