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Société Publié le vendredi 1 décembre 2023 | AIP

Les enseignants du primaire de Taï protestent contre les violences subies par les institutrices

Taï (AIP) - Les enseignants de l'Inspection de l'enseignement préscolaire et primaire (IEPP) du département de Taï ont mené, jeudi 30 novembre 2023, une marche éclatée à Zagné et au chef-lieu de département, pour protester contre les abus et violences subies principalement par les institutrices.


Vêtus de noir avec des bandeaux rouges en mémoire de l'institutrice assassinée avec son fils de sept ans à Gbatongouin, sous-préfecture de Man (région du Tonkpi), les instituteurs ont mené une marche pacifique encadrée par les forces de l'ordre dans les principales artères de la ville, ainsi qu'à la sous-préfecture Zagné.


« Entre autres violences, une institutrice violée à Sandégué, l'an dernier, une autre le mois dernier à Samatiguila, et récemment le double meurtre dont l'institutrice Flavie Kéké et son fils ont été victimes à Gbatongouin. C'est donc une manifestation destinée à faire entendre notre indignation face aux nombreuses violences subies par nos collègues institutrices partout où elles exercent leur fonction et réclamer des mesures préventives à cet effet », a déclaré le coordinateur des syndicats du primaire de Taï, Hermann Kouamé.


Comme "mesures préventives", les manifestants ont exigé plus de diligence dans l'approbation des mutations pour motif de rapprochement de conjoints, l'arrêt immédiat de l'abus que constitue l'usage des mutations à des fins de sanction, la prise en charge médicale effective des enseignants souffrant de troubles mentaux et la prise en compte de la vulnérabilité des femmes dans la répartition du personnel.


Ce, afin de réduire les risques d'agression sexuelle et autres violences basées sur le genre (VBG) perpétrées dans les zones rurales. Ces villages et hameaux les plus reculées où les commodités de base manquent cruellement. Pour clôturer la marche, une motion d'indignation a été lue et remise à la préfecture de Taï.


Après le double meurtre de Gbatongouin qui a plongé le pays entier dans l'émoi, Donatien K., un instituteur diagnostiqué dépressif depuis trois ans et curieusement maintenu en poste à Akeykro, sous-préfecture de Zagné, a menacé de mort une collègue de Guiglo, avant d'être arrêté en possession de deux armes blanches. Toute chose qui accentue le sentiment d'insécurité générale chez les institutrices du département de Taï.


(AIP)


mca/ja/cmas

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