Abidjan- L'Organisation Internationale du travail (OIT) a mandaté la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) pour l’organisation de la « Foire aux métiers et à l’insertion », en février 2024, dans des régions nord du pays dans l’optique de permettre aux jeunes des régions du Poro, du Tchologo, de la Bagoué et des alentours de bénéficier des opportunités d’emplois et de stage.
L’organisation de cette foire aux métiers et à l’insertion mobilisera les jeunes en quête d’emploi de ces régions, les demandeurs d’emplois (étudiants, bénéficiaires des projets Pro Agro YOUTH, GenU, association de jeunesse, U-Report) sur les opportunités d’insertion professionnelle.
La foire se déroulera pendant trois jours d’affilés et bénéficiera de la mobilisation du secteur privé et de l'Agence emploi Jeunes.
Pour l’OIT, cet évènement vise à soutenir les efforts de gouvernement dans le nord et à renforcer l’engagement du secteur privé au niveau national et local pour offrir aux jeunes des opportunités d’accroissement de leur employabilité.
Avant l’organisation à proprement dite de la Foire, deux phases d’actions sont prévues. La première est consacrée à un atelier de cadrage avec les entreprises au niveau central et régional. En ce qui concerne la seconde, il s’agira d’organiser des ateliers de renforcement de capacités à l’endroit des jeunes des régions du nord en technique de rédaction de curriculum vitae et d’approche des employeurs.
En vue d’informer et de mobiliser l’opinion nationale et internationale, des centaines d’étudiants, les entreprises nationales, régionales et Petites et moyennes entreprises (PME), les sociétés coopératives, l’interprofession agricole, les institutions publiques sur la tenue de la Foire aux métiers et à l’insertion, un atelier a été co-organisé par la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI), à travers son département capital humain et relations sociales, et l’OIT, le 28 novembre à la Maison de l’Entreprise, siège du Patronat Ivoirien.
Un rapport de la Banque Mondiale estime qu’entre 350 000 et 400 000 jeunes ivoiriens rejoignent chaque année la population en âge de travailler. Une minorité de ces jeunes, souvent les plus instruits, arrive à intégrer un emploi salarié. La plupart, cependant, ont pour source principale de revenu leur travail dans une activité à leur propre compte dans les secteurs agricoles et non-agricoles, principalement en raison d’un manque d’expérience professionnelle.
Par ailleurs, les jeunes scolarisés et ceux en quête d’emploi manquent d’informations sur les compétences recherchées par les entreprises dans leur région, ainsi que sur les secteurs d’activité à fort potentiel pour la mise en œuvre d’activité génératrice de revenu.
C’est le cas dans le nord de la Côte d’Ivoire qui abrite une forte concentration de population jeune avec des besoins accrus en matière d’emploi. Toute chose qui accroit leur vulnérabilité, affirme le rapport.
tad/fmo