Au vu des foyers de tensions politiques, électorales et sociales qui persistent, la Plateforme union des intelligences (UNIS) propose des solutions pour « une paix solide, durable, effective et définitive » en Côte d’Ivoire.
Pour ce faire, UNIS a mis en place un modèle de paix dénommé « Processus Henri Konan Bédié pour le pardon, la réconciliation et la paix » dont la mise en œuvre sera l’affaire d’un Comité de pilotage.
Au cours d’une conférence de presse au Plateau, le lundi dernier, le président de la Plateforme, l’Ivoirien Say Miessan, a fait savoir que ce processus prend comme principe actif, la pensée phare du président Félix Houphouët-Boigny :« La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement » qu’il amplifie pour dire « La paix n’est pas un vain mot, c’est une succession d’actes constructifs. »
Le Comité est symbolisé par un organigramme avec une forme pyramidale composée de toutes les forces vives du pays avec, à leur tête, le chef de l’Etat. Son président, S.E.M Alassane Ouattara avec un vice-président, Laurent Gbagbo. Pr Mamadou Coulibaly est le secrétaire général et son adjoint Pascal Affi N’guessan, Alpha Blondy ambassadeur Onu pour la paix. Pr Cowppli-Bony, président intérimaire du PDCI-RDA, représentant du Comité près la CEDEAO, Simone Ehivet est modératrice conseillère, Charles Blé Goudé est chargé de Communication avec son adjoint Guillaume Soro, un représentant des rois et chefs traditionnels comme modérateur conseiller, un chef religieux comme modérateur conseiller et un représentant des victimes comme modérateur conseiller.
Au cours de ce mois de décembre, des actes forts devraient être posés pour aboutir à la signature de « l’accord Henri Konan Bédié », le 03 janvier 2024, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny. La cérémonie de signature sera présidée par le chef de l’Etat et parrainée par le président Laurent Gbagbo. Repentance, pardon, réconciliation et paix sont les maîtres mots qui doivent guider « Le processus Henri Konan Bédié ». Le choix du président, selon le conférencier, tient de ses multiples sacrifices en faveur de la paix en Côte d’Ivoire.
Pour Say Miessan, aucun sacrifice n’est de trop, quand il s’agit de la paix. Ainsi, demande-t-il qu’en cette fin d’année, le chef de l’Etat pose un acte fort en faveur des acteurs politiques et militaires encore en prison. « Nous plaidons pour qu’en cette fin d’année, et au regard des enjeux, le chef de l’Etat libère nos frères en prison pour des faits en lien avec les crises politiques. Il y a un temps pour tout. Un temps pour faire la guerre, un temps pour faire la paix.
Un temps pour jeter les pierres et un temps pour les ramasser pour construire l’édifice. On lui demande d’incarner la manifestation de l’humilité qui permet de libérer nos frères. En les libérant, il leur donne l’occasion de se repentir.
Nous supplions notre président. Etant en prison, leur voix ne peut pas traverser leurs cellules et on ne peut pas les entendre. Quand le plus fort incarne l’humilité, c’est le bonheur pour tout le monde, c’est le rayonnement du pays. » a-t-il plaidé. Le projet est déjà adressé au chef de l’Etat, aux forces vives du pays.
Say Miessan est qualiticien, ingénieur de conception management, psychologie appliquée.
JB KOUADIO