Le Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC) et la Fédération des associations des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (FACACI) ont mené, le 15 mars 2024, une action de sensibilisation à l'endroit des populations de Yopougon, à la faveur de la Journée mondiale des droits des consommateurs (JMDC).
L'objectif de cette rencontre pour les organisateurs est de ''rappeler les droits des consommateurs, les procédures de plainte et les recours en cas de préjudices subis, en vue de faire connaître les mesures de lutte contre la vie chère prises par le gouvernement''.
Présent à cette rencontre le Dr Ranié Didice Bah Koné, Secrétaire Exécutif du CNLVC, à travers cette lucarne, a attiré l'attention des consommateurs sur les différentes actions qu'ils devraient mener en tant que première victime du non respect des différentes lois instaurées par l'État en terme de coût des marchandises.
''Nous vivons dans un monde dynamique et constamment en mutation caractérisé par une émergence de nouvelles offres et de nouvelles manières de satisfaire nos besoins. Dans un tel contexte, les consommateurs se retrouvent face à une variété de biens et de services au milieu desquels, il leur faut faire le choix qui leur convient. Les commerçants sont alors tentés de s'attirer la grande part du marché ou de réduire leurs coûts de production parfois au détriment des normes et des lois existantes. La Journée Mondiale des Droits des Consommateurs a donc été pensée par l'UNESCO pour palier à la situation de vulnérabilité dans laquelle se retrouve le consommateur. Le but étant de s'assurer que chaque consommateur comprenne qu'il a droit à l'information, à la sécurité, droit à la réparation , de choisir et à l'éducation'', a-t-elle clarifié.
Poursuivant, elle a ajouté en outre que "l'objectif est de promouvoir et de sensibiliser au respect des droits des consommateurs".
"Le gouvernement à travers le ministre du Commerce et de l'Industrie, Dr Souleymane Diarrassouba s'est engagé à faire de la protection du consommateur un pan important de sa politique de commerce intérieur. Ainsi, depuis 2020 et en réponse aux crises exogènes fragilisant le bien-être des populations, le gouvernement a mis en place une batterie de mesures et d'outils pour la protection du consommateur et de son pouvoir d'achat'', a-t-elle révélé.
Ces mesures selon elle, s'articule autour de plusieurs aspects notamment ''le plafonnement des prix des produits de grande consommation, la mise en vente de deux types de baguettes de pain dont l'une au prix de 150 FCFA en dépit des tensions internationales sur le blé, l'élargissement de la liste des produits soumis à la réglementation et l'instauration du principe d'information préalable avant tout ajustement de prix portant sur les produits de grande consommation''.
A l'en croire cette mesure a été planifiée en vue d'anticiper sur les prix de tous les produits et services qui entrent dans le panier de consommation usuel des ivoiriens et de les maintenir en dessous d'un certain niveau.
Face à tout ces paramètres étalés, le président du Conseil d'Administration de la FACACI, Hermann Doho, s'est montré réceptif compte tenu des différents aspects dévoilés.
Ces informations selon lui, permettront d'imposer une stratégie face à la lutte contre la cherté de la vie.
''Comme vous le remarquez, il y a des fils qui gorgent un peu partout les rues. Voilà pourquoi nous avons demandé à l'ANARE (Ndlr Autorité nationale de régulation du secteur de l'électricité) et à la CIE ( Ndlr Compagnie ivoirienne d'électricité) de venir communier et parler aux populations. Parce que ces populations là souffrent de problème d'électricité. Il y a des compteurs à carte qui causent des problèmes ici avec les populations. Donc ces populations vont s'adresser directement à la CEI et à l'ANARE. Nous avons voulu être un canal de communion entre ces institutions parce que les populations n'ont pas toujours accès de manière aisée à ces structures(...) Il y aussi le problème de la cherté de la vie, comme le contrôle citoyen qui a été mis en place par le ministère du Commerce, mais qui n'est forcément connu de toute la population. Mais c'est un outil tellement capital et important que la FACACI s'est donnée pour mission la vulgarisation de cet outil là'', a fait savoir Hermann Doho.
EA