En Côte d’Ivoire, on enregistre plusieurs cas de violences faites aux femmes. Les chiffres alarmants se retrouvent en grande partie à Abidjan, capitale économique et ville la plus peuplée. Lors de la Journée internationale de la femme, Mme Kpoyou Gaé, présidente du Mouvement de lutte contre les inégalités (MLCI) a entretenu des femmes sur le féminicide, meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe.
Selon elle, ce phénomène ne semble pas encore pris au sérieux par les autorités nationales. « Nous avons fait des recherches concernant le taux de féminicide en Côte d'Ivoire. Grâce au travail de l'ONG Cpdefm, une enquête inédite publiée le mardi 15 juin a recensé 416 cas de féminicide en 2019-2020, seulement dans la ville d'Abidjan, avec des milliers de cas de violences faites aux femmes.
Malgré ces chiffres alarmants, le pouvoir d'Abidjan n'a pas véritablement pris au sérieux l'ampleur du danger que représente ce fléau. Si Abidjan seule compte 416 cas de féminicide et 828 cas de viol, qu'en est-il de la situation dans les villes, villages et hameaux à l'intérieur du pays ? Le féminicide et la violence faite aux femmes, avec la misère, le chômage, la cherté de la vie, expose davantage la femme » a décrié la présidente de MLCI.
Elle poursuit pour appeler les femmes à s’unir pour combattre toutes les formes de violences à l’égard de la gent féminine. « Chères ivoiriennes, vaillantes femmes de Côte d'Ivoire, levons-nous face à ce fléau, agissons ensemble, car si nous ne faisons rien, nos filles et petites filles seront également des victimes de la violence de leurs maris ou conjoints comme ce fut le cas de ces 416 Ivoiriennes. En tant que présidente du Mouvement de lutte contre les inégalités (MLCI), mon combat, c'est de parvenir à l'égalité de chances entre les hommes et les femmes. Nous avons fait des recherches concernant le taux de féminicide en Côte d'Ivoire. » Pour mieux combattre les inégalités, Mme Kpoyou Gaé souhaite que les femmes arrachent le pouvoir aux mains des hommes.
JB KOUADIO