Le professeur Maurice Kakou Guikahué, député de Gagnoa sous-préfecture dans le centre-ouest ivoirien, a affirmé qu'au regard de la loi qui réglemente le foncier rural, " quand tu n’es pas national, tu ne peux pas être propriétaire terrien en Côte d’Ivoire ".
Il s'exprimait dans une interview sanctionnant sa tournée de sensibilisation sur l'État-civil et le foncier rural dans sa circonscription transmise le mardi 19 mars 2024 à Abidjan.net.
" (...) le principe de la loi, la terre ne peut appartenir qu’aux nationaux. C’est-à-dire qu’il y a l’Etat, les collectivités et les nationaux. Quand tu n’es pas national, tu ne peux pas être propriétaire terrien en Côte d’Ivoire. Or, il y avait des non-nationaux qui avaient des titres fonciers, donc il fallait régulariser. Cela a été fait", a expliqué M. Guikahué dans cette interview.
Poursuivant, sur la question du foncier rural, le parlementaire a affirmé avoir dit à ses administrés " de quitter dans les émotions et de voir les choses en face ".
" Si quelqu’un n’est pas national et qu’il est sur les terres d’une famille, s’il a une plantation, elle lui appartient, mais la terre ne lui appartient pas", a souligné l'ancien secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI).
Selon Pr Maurice Kakou Guikahué, dans l'histoire de l'humanité, il y a quatre causes de guerre entre les peuples. Il s'agit de la femme, l’eau, le feu et la terre.
" Si on ne fait pas attention, nos parents sont là, ils ont accueilli des gens, mais si leurs progénitures arrière, arrière progénitures viennent, eux, ils ne connaissent pas les gens. Et ça peut déboucher sur des catastrophes", s'est inquiété le parlementaire.
" J’ai expliqué à mes parents que la terre c’est entre nationaux et non-nationaux. Le national, il peut être Dida, Guéré, Baoulé, Agni, Sénoufo, etc. il peut être propriétaire de terre partout en Côte d’Ivoire, parce qu’il est dans son pays. Mais celui qui n’est pas un Ivoirien, il ne peut pas être propriétaire terrien. Il faut que ça se comprenne", a-t-il insisté.
En ce qui concerne la question de l'État-civil, M. Guikahué a déploré le nombre élevé de personnes qui n'ont pas d'actes de naissance et de jugements supplétifs estimant que ce document " est primordial pour exister ".
Pr Maurice Kakou Guikahué, député de Gagnoa Sous-préfecture, rappelle-t-on,
était dans sa circonscription du dimanche 10 au vendredi 15 mars 2024. Il a effectué une tournée de sensibilisation sur l’Etat civil, le foncier rural et les coûts onéreux des funérailles en pays Bheté.
L.Barro